collections du musée des beaux-arts de dijon
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Composition
Dessin
1954
Auteur : Estève, MauriceMaurice EstèveAquarelle sur papier
Culan , 1904 - Culan , 2001
Ecole Française Fils de cordonnier, Estève délaisse la voie filiale pour se former auprès de l'atelier libre de l'académie Colarossi à Montparnasse. Au musée du Louvre, il est fasciné par Tintoret, Ucello, Piero della Francesca, Cézanne. Ce dernier est celui qui lui a "donné envie de peindre". Devant subvenir à ses besoins, il est d'abord typographe. Puis en 1923, il part un an à Barcelone où il devient dessinateur pour une fabrique de tissus. Il expose pour la première fois, en 1930, à la Galerie Yvangot. Robert Delaunay l'invite à décorer avec lui les pavillons de l'aviation et des chemins de fer pour l'Exposition Internationale de 1937. La Galerie Louis Carré lui signe, en 1942, un contrat d'exclusivité pour huit ans, lui permettant ainsi de se consacrer pleinement à la peinture. Il est fortement influencé par Bonnard à ce moment. En 1945, on le remarque aux côtés de Bazaine et Lapicque à la Galerie Carré. Dès 1946, il commence à exposer à l'étranger notamment aux Pays-Bas et en Scandinavie où il est très apprécié. Après la seconde guerre mondiale, son style éminemment coloriste s'oriente davantage vers l'abstraction pure. Il déclare ne peindre qu'à même la toile, ne se servant jamais d'esquisse. C'est le contact direct avec le support qui déclenche en lui le motif instantané. Dès lors, les formes et la couleur s'équilibrent d'elles-mêmes. La donation Granville possède deux aquarelles, "Composition" (1954) et "Composition" (1958), ainsi qu'un collage de papier divers "Totem III" (1973). L'automatisme de la forme et la pureté de la couleur y sont manifestes. En 1987, fut inauguré le Musée Estève à Bourges.
Hauteur : 49 cm ; Largeur : 37,5 cm
Inv. DG 247 Depuis 1945, participant lui aussi de ce courant appelé "paysagisme abstrait" qui a caractérisé pour une part la nouvelle Ecole de Paris, Estève pratique un art analogue dans sa genèse à celui de Bazaine, de Manessier et de Le Moal : sa recherche s'appuie en effet presque toujours sur le réel mais davantage préoccupé par la forme, au reste inséparable de la couleur dans son oeuvre, Estève en vient à décanter à ce point le spectacle naturel que tout particularisme en est exclu. Ses aquarelles, remarquables en ce sens, sont de plus rares par leurs couleurs éclatantes. Rien d'improvisé, comme le permettrait ce médium : chaque couleur, chaque ligne, chaque forme est à sa place, ce qui rend cette aquarelle devenue lente peu différente de sa peinture. Estève utilise cependant la transparence et les superpositions de ces couleurs, lavées, diluées, posées en aplats et modulées malgré tout. Il ordonne ses plans de couleur dans un espace sans profondeur selon un rythme particulier et dans un type de composition qui n'appartient qu'à lui, faisant alterner les pleins et les déliés, enchaînant les noeuds et les ventres, jouant avec le papier blanc laissé en réserve. Ainsi dans cette feuille, réalisée en 1954, où le résultat est tout à la fois puissant et d'un raffinement sans égal.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à droite : "Estève"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°272, reprod.
Maldonado (Guitemie), Nicolas de Staël, Citadelles et Mazenod, 2015, p. 202, reprod. coul.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayPasseurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007 , fig. 39 p. 47
Abstractions 50 l'explosion des libertés, Rueil-Malmaison : Atelier Grognard, 9 décembre 2011 - 19 mars 2012 , pp. 56-57, reprod.