collections du musée des beaux-arts de dijon
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Nature morte
Tableau
1944
Auteur : Charchoune, SergeSerge CharchounePeinture à l'huile sur toile
Bougourouslan , 1888 - Paris , 1975
Ecole Française En 1909, Charchoune découvre l'avant-garde française à Moscou, à travers le cubisme et le fauvisme. Il fuit son pays à cause du service militaire. Arrivé à Paris en 1912, il se forme auprès de l'Académie libre, puis de l'Académie cubiste "La Palette", avec pour professeurs Metzinger et Le Fauconnier. Il expose ses première oeuvres cubistes au "Salon des Indépendants" en 1913. Fuyant la guerre de 1914, il se réfugie un temps en Espagne. La découverte des Azulejos et de l'art mozarabe oriente progressivement son travail vers un cubisme ornemental. Sa première exposition particulière a lieu en 1919 à la Librairie Andrée Forny. Il participe au "Salon des Dadaïstes" (1921) avec Arp, Man Ray, Tzara et Picabia. Il collabore notamment à la revue d'art moderne "Der Sturm" (1922), fait la connaissance de Schwitters dont le travail l'interpelle, puis revient à Paris en 1923. Probablement suite au décès du philosophe Rudolf Steiner, en 1925, Charchoune s'intéresse de plus en plus à l'anthroposophie, qui vise la restauration de l'harmonie entre l'homme et l'univers. Cette doctrine marquera son oeuvre. En 1926, il expose à la Galerie Jeanne Bucher. Sa rencontre avec Ozenfant lui fait suivre un temps le purisme. Très attaché à ses racines, on le retrouve régulièrement présent lors des soirées littéraires russes. "Composition" (1942) et "Nature morte" (1944) ont été exécutés après une période de grande misère, conséquence de la crise économique de 1932-42. En 1945, sa situation s'améliore considérablement avec le contrat qu'il passe avec la galerie Raymond Creuze. Mélomane, la musique devient le support de son oeuvre à partir de 1956. Peu à peu sa palette colorée s'adoucit et les courbes et sillons qui lui sont si caractéristiques deviennent semblables à des vibrations sonores.
Hauteur : 15,8 cm ; Largeur : 23,8 cm
Inv. DG 505 À partir de 1943-1944, la lumière va devenir l'un des soucis majeurs de Charchoune, souci que "La petite liseuse" (Paris, coll. part.) de 1933-1939 annonçait déjà. Ici les quatre pots placés sur le coin de la table voient leurs formes complètement dissoutes par une lumière traduite dans une discrète harmonie de jaunes, de gris, d'ocres et de roses.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "Charchoune 44"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°241, reprod.