collections du musée des beaux-arts de dijon
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Nature morte
Tableau
1927
Auteur : Charchoune, SergeSerge CharchounePeinture à l'huile sur toile
Bougourouslan , 1888 - Paris , 1975
Ecole Française En 1909, Charchoune découvre l'avant-garde française à Moscou, à travers le cubisme et le fauvisme. Il fuit son pays à cause du service militaire. Arrivé à Paris en 1912, il se forme auprès de l'Académie libre, puis de l'Académie cubiste "La Palette", avec pour professeurs Metzinger et Le Fauconnier. Il expose ses première oeuvres cubistes au "Salon des Indépendants" en 1913. Fuyant la guerre de 1914, il se réfugie un temps en Espagne. La découverte des Azulejos et de l'art mozarabe oriente progressivement son travail vers un cubisme ornemental. Sa première exposition particulière a lieu en 1919 à la Librairie Andrée Forny. Il participe au "Salon des Dadaïstes" (1921) avec Arp, Man Ray, Tzara et Picabia. Il collabore notamment à la revue d'art moderne "Der Sturm" (1922), fait la connaissance de Schwitters dont le travail l'interpelle, puis revient à Paris en 1923. Probablement suite au décès du philosophe Rudolf Steiner, en 1925, Charchoune s'intéresse de plus en plus à l'anthroposophie, qui vise la restauration de l'harmonie entre l'homme et l'univers. Cette doctrine marquera son oeuvre. En 1926, il expose à la Galerie Jeanne Bucher. Sa rencontre avec Ozenfant lui fait suivre un temps le purisme. Très attaché à ses racines, on le retrouve régulièrement présent lors des soirées littéraires russes. "Composition" (1942) et "Nature morte" (1944) ont été exécutés après une période de grande misère, conséquence de la crise économique de 1932-42. En 1945, sa situation s'améliore considérablement avec le contrat qu'il passe avec la galerie Raymond Creuze. Mélomane, la musique devient le support de son oeuvre à partir de 1956. Peu à peu sa palette colorée s'adoucit et les courbes et sillons qui lui sont si caractéristiques deviennent semblables à des vibrations sonores.
Hauteur : 27 cm ; Largeur : 35,5 cm
Inv. DG 815 De Francis Picabia à Henri Valensi, d'Amédée Ozenfant à Alberto Magnelli, en passant par le cubisme, le dadaïsme et la peinture abstraite, Charchoune, à Paris dès 1912, a été sensible à toutes les influences et a pratiqué tous les styles. Cette "Nature morte" réalisée en 1927 appartient à une série commencée vers 1926 et qui s'achèvera vers 1929, où se sentent à la fois l'influence du cubisme tardif dans le sujet, la composition et les couleurs, l'influence de la peinture abstraite post-cubiste dans les plans superposés et la quasi-absence de profondeur, enfin l'influence du purisme dans les formes simples. C'est précisément en 1927 que Charchoune rencontra Ozenfant par l'intermédiaire de Nadia Khodassevitch, alors mariée au peintre polonais Grabovski. De sa rencontre avec le cofondateur du purisme, Charchoune devait déclarer : "Je crois bien que je n'en suis pas sorti indemne" (cité dans le catalogue de l'exposition "Charchoune", Archives de l'art contemporain n° 18, Paris, Musée national d'art moderne, 1971, p. 67).
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection André Lefèvre ; Collection Emile Synek ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "S. Charchoune 27"
signature / annotation au dos : "Charchoune 7 rue Coëtlogon Paris 6"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°239, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayModigliani, Soutine et leurs amis de Montparnasse, Budapest : Musée Juif Hongrois, 23 juillet - 19 octobre 2003 , p. 138, reprod. coul. pl. 22