collections du musée des beaux-arts de dijon
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Trou du ciel
Tableau
1954
Auteur : Degottex, JeanJean DegottexPeinture à l'huile sur toile
Sathonay , 1928 - Paris , 1988
Ecole Française Degottex commence à peindre alors qu'il est enrôlé en 1939-40 en Algérie puis en Tunisie. On dit de sa première toile qu'elle est d'influence fauviste, dûe à son admiration pour Gauguin. Il travaille d'emblée à l'instinct et ne s'attarde pas dans les musées pour parfaire sa technique. Dès 1949, il pratique une peinture non figurative. Il reçoit le Prix Kandinsky en 1951. En 1952, il expose avec les "Peintres de la Nouvelle École de Paris". L'expression par le geste devient en 1953 sa marque de fabrique. Lors de l'exposition à la Galerie "À l'Étoile Scellée", en 1955, André Breton lui parle de la pensée bouddhiste. Désormais, c'est dans la philosophie zen, la pratique orientale de l'écriture, qu'il puise son inspiration. Les peintures "Trou du ciel" (1954), "Suite Tréompan" (1954), "Rose de la mer" (1955), "Marine" (1955), appartenant à la Donation Granville en sont l'illustration. Tout en étudiant l' "Essai sur le Bouddhisme de Suzuki", il étudie en parallèle la sémantique et la calligraphie arabe. De fait, l'acte de peindre est précédé d'un rituel de mise en place des objets, de concentration, à la manière d'un calligraphe asiatique. Si bien que le geste et l'écriture qui en résultent sont définitifs et sans retouches. Après 1966, il passe "du geste au signe" et exécute des "formes circulaires parfaites". En 1978, les Musées de Grenoble et de l'Arc l'exposent et, en 1981, il reçoit le Grand Prix national de Peinture.
Hauteur : 57,3 cm ; Largeur : 117 cm
Inv. DG 138 Jean Degottex a été l'un des premiers avec Simon Hantaï à se rallier, peu après 1950, au mouvement de l'abstraction lyrique, pratiquant lui aussi, à l'image de Mathieu, un art fondé sur le geste et la vitesse. Ce tableau, réalisé quelques années avant que l'artiste ne se réfère en 1957 explicitement à l'Orient, est caractéristique du travail qu'il accomplit à ce moment : déjà tout à fait gestuel, mais restant plus proche de la peinture que de la calligraphie, utilisant avec effusion la couleur et non pas la seule teinte de l'encre, ne s'abandonnant pas tout à fait aux hasards de l'improvisation et de l'automatisme, mais conservant un canevas, c'est-à-dire quelques lignes qui donnent une structure au discours pictural. Ce tableau fait partie d'une série commencée en 1953 ayant pour point de départ la mer et précède de quelque mois les expériences décisives que l'artiste va réaliser en Bretagne au cours de l'été.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville (entrée au musée en 1976) Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "Degottex 2 54"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°243, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayJean Degottex, Quimper : Musée des Beaux-arts, 4 juillet - 30 septembre 2008, Evreux : Musée de l'Ancien Evêché, 24 octobre 2008 - 8 février 2009, Bourg-en-Bresse : Monastère royal de Brou, 28 février - 24 mai 2009 , p. 74, reprod. p. 75
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