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La Mare aux hérons
Panneau
vers 1857
Auteur : Daubigny, Charles-FrançoisCharles-François DaubignyPeinture à l'huile sur bois
Paris , 1817 - Paris , 1878
Ecole Française Issu d’une lignée de peintres, Charles-François Daubigny est tôt initié par son père, Edmé-François Daubigny (1789-1843). A vingt-et-un ans il entre dans l'atelier de Paul Delaroche (1797-1856). Membre à part entière de l’Ecole de Barbizon, Daubigny puise son inspiration dans les paisibles paysages forestiers ou aquatiques qu'il découvre au fil de la Seine et de l'Oise, sur son bateau-péniche, le "Bottin", et peint sur le motif comme le lui a enseigné Camille Corot (1796-1875). A partir des années 1860, après avoir voyagé en Hollande, en Angleterre et en Bretagne, la vision de l'artiste s'ouvre aux déchaînements des éléments naturels. Elle devient plus mélancolique dès 1875 avec des effets lunaires puissants où dominent les noirs et les blancs. Annonçant les travaux des impressionnistes, dont il se fait le défenseur, Daubigny peint la nature pour elle-même, sans convention, la touche furtive de son pinceau, apprise de Gustave Courbet (1819-1877), traduisant la dissolution des formes par la lumière.
Hauteur : 23,5 cm ; Largeur : 37,5 cm
Inv. DG 675 Selon toute vraisemblance, cette petite peinture est une esquisse pour "La Mare aux hérons", conservée au Musée du Louvre, signée et datée de 1857. Une gravure de Daubigny reprend cette composition (Delteil n°84). Frédéric Henriet (1875) écrivit du vivant de l'artiste que l'estampe a précédé la peinture qu'il datait de 1873. Il doit s'agir ou d'une erreur de date concernant le tableau du Louvre ou d'une réplique dont la localisation actuelle est inconnue. L'organisation des masses, l'étude de la lumière et jusqu'aux détails des branches de l'arbre principal sont à ce point semblables qu'il est difficile de ne pas voir dans cette esquisse où manquent seulement les hérons la préparation directe du tableau de 1857. Peut-être réalisée sur le motif, elle est comme il arrive souvent chez Daubigny dans les oeuvres de cette époque, beaucoup plus sensible et d'une facture plus vivante que l'oeuvre définitive, exécutée à l'atelier. Le thème de la mare, de l'étang et du bord de rivière agrémentés de hérons ou de cigognes, a été souvent utilisé par l'artiste et jusqu'à la fin de sa vie, comme l'indique encore "La Rivière aux hérons" réalisée en 1877 (New York, Brooklyn Museum).
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1878, Paris, vente atelier Daubigny, 6-11 mai ; Collection André Peytel ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à droite, de la vente Daubigny : "VENTE / DAUBIGNY"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°63 p. 93, reprod.
Voyage en paysages, par monts et vallées, lacs et forêts, de 1830 à 1910, Villefranche-sur-Saône : Musée municipal Paul-Dini, 18 octobre 2009- 14 février 2010, reprod. coul. p. 63
© photo François JayVoyage en paysages, par monts et vallées, lacs et forêts, de 1830 à 1910, Villefranche-sur-Saône : Musée municipal Paul-Dini, 18 octobre 2009- 14 février 2010 , Cat. 26 p. 63, reprod. coul.
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