collections du musée des beaux-arts de dijon
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Les Vendanges
Panneau
vers 1865
Auteur : Daubigny, Charles-FrançoisCharles-François DaubignyPeinture à l'huile sur bois
Paris , 1817 - Paris , 1878
Ecole Française Issu d’une lignée de peintres, Charles-François Daubigny est tôt initié par son père, Edmé-François Daubigny (1789-1843). A vingt-et-un ans il entre dans l'atelier de Paul Delaroche (1797-1856). Membre à part entière de l’Ecole de Barbizon, Daubigny puise son inspiration dans les paisibles paysages forestiers ou aquatiques qu'il découvre au fil de la Seine et de l'Oise, sur son bateau-péniche, le "Bottin", et peint sur le motif comme le lui a enseigné Camille Corot (1796-1875). A partir des années 1860, après avoir voyagé en Hollande, en Angleterre et en Bretagne, la vision de l'artiste s'ouvre aux déchaînements des éléments naturels. Elle devient plus mélancolique dès 1875 avec des effets lunaires puissants où dominent les noirs et les blancs. Annonçant les travaux des impressionnistes, dont il se fait le défenseur, Daubigny peint la nature pour elle-même, sans convention, la touche furtive de son pinceau, apprise de Gustave Courbet (1819-1877), traduisant la dissolution des formes par la lumière.
Hauteur : 21,5 cm ; Largeur : 37 cm
Inv. DG 708 Le thème des vendanges a été souvent traité par Daubigny à partir de 1850. L'oeuvre la plus célèbre sur le sujet, Les "Vendanges en Bourgogne" (Paris, musée d'Orsay, Hellebrandt, 1946, n° 495), fut présentée, avec succès, au Salon de 1863. Serge Lemoine se demandait malgré tout si cette esquisse représentait véritablement une scène de vendange, les vignes semblant faire ici défaut : il suggérait ainsi d'y voir peut-être plutôt une cueillette des pommes, sujet souvent traité par l'artiste lors de ses séjours en Normandie. Les esquisses possédant cette facture enlevée, cette présentation simple du motif et cet éclairage particulièrement lumineux se retrouvent aux différents moments de la carrière de l'artiste. France Daguet (1974) proposa cependant de situer cette esquisse, en raison de son style, vers 1865. R. Hellebrandt (1976, n° 142), quant à lui, la date de 1866 et l'identifie bien comme une scène de vendange qu'il localise à Auvers-sur-Oise.
(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1878, Paris, vente atelier Daubigny, 6-11 mai ; Collection André Peytel ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à gauche en bordure : "Daubigny"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°65 p. 95, reprod.
Hellebranth (Robert), Charles-François Daubigny 1817-1878, Editions Matute, Morges, 1976, n° 142 p. 55 (sous le titre "La Vendange à Auvers ; daté de 1866)
© photo François JayPaysages de Bourgogne : de Corot à Laronze (Sophie Barthélémy commissaire), Dijon : musée des Beaux-Arts, 7 décembre 2001 - 11 mars 2002 , n°36, reprod.