collections du musée des beaux-arts de dijon
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Sans nuage
Tableau
1977
Auteur : Downing, JoeJoe DowningPeinture à l'huile sur toile
Tomkinsville , 1925 - Avignon , 2007 Après la guerre, Downing suit des cours à l'Art Institute de Chicago (USA) de 1946 à 1950. Parallèlement, il obtient son diplôme en optométrie, médecine dépistant les anomalies oculaires. Il s'installe à Paris en 1950 et gagne sa vie en réalisant des décors de théâtre, étant donné que l'optométrie n'est pas reconnue en France. Il expose d'abord à la Galerie Huit, puis en 1952, au Salon de la Jeune Peinture. Il fait la connaissance en 1953, du photographe de mode et de publicité, Paul Facchetti qui, avec sa femme Jeanne, transforme leur atelier photo en galerie d'art. Ils contribuent à présenter la peinture américaine de l'après-guerre en plein essor et font ainsi la promotion de Downing en 1953, 1954 et 1955. Ses touches colorées lumineuses pigmentent la toile, le papier, le cuir. C'est à cette période qu'il devient connu pour ses "Stapleage", ses collages abstraits et ses installations. À partir de 1956 il expose plusieurs fois au au Salon des Réalités Nouvelles. De 1958 à 1976, il expose à la Galerie Arnaud. Il participe aussi à plusieurs expositions de groupe notamment "Divergences", "Cinquante ans de peinture abstraite"... Il fait partie d'une exposition itinérante de 1960 à 1962 sur "Quatorze artistes américains en France", laquelle est passée par Dijon. Il réalise un décor pour une pièce de Maguerite Duras lors de l'Exposition internationale de Montréal, en 1967, au cours de laquelle il représente la France. On trouve ses oeuvres dans les collections de musées en Belgique, Israël, Canada, Australie et États-Unis.
Hauteur : 162 cm ; Largeur : 130,3 cm
Inv. DG 86-61 Pour mieux apprécier l'orientation artistique qui transparaît dans cette oeuvre comme dans les deux autres de la Donation Granville, il est intéressant de mieux connaître la culture artistique de l'artiste. Celle-ci passe d'abord par la rencontre approfondie avec les oeuvres de l'Art Institute of Chicago, où il admire notamment le célèbre et pointilliste "Un après-midi à la Grande Jatte" de Seurat. Arrivé à Paris en 1950 où il s'installera, Downing parcourt la France et l'Europe des musées et des cathédrales. Il est plus attentif aux oeuvres médiévales qu'à l'art contemporain : primitifs siennois, miniatures perses, mosaïques de Ravenne, tapisseries, vitraux de la sainte Chapelle ou de Notre-Dame. Le monde des coléoptères découvert au muséum d'histoire naturelle trouvera aussi une résonnance dans son oeuvre.
À l'art informel auquel il s'adonne lors des décennies 50 et 60, succèdent dans les années 70 des toiles morcelées en une multitude de parcelles colorées qui se rattachent davantage au tachisme ou au divisionnisme. M. Conil-Lacoste rapporte une anecdote qui a marqué l'enfance de Downing et éclaire les oeuvres de cette période : l'observation d'une araignée secrétaire à l'ouvrage dont le travail mystérieux consisterait à inscrire dans sa toile la date de la fin du monde. À l'instar de l'araignée, le peintre poursuit une quête obsessionnelle visant à évoquer "l'espace et l'intervalle, la respiration du monde, ces attractions fondamentales et invisibles qui régissent les êtres et les choses".
(Notice de Rémi Cariel, 2013) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1986 Bibliographie :© ADAGP, Paris 2016 / © photo François JayLemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986, n°61