collections du musée des beaux-arts de dijon

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La Sainte Famille avec sainte Anne et saint Jean-Baptiste tenant un agneau

Tableau

Saint-Germain-en-Laye , à partir de 1691 / jusqu'à environ 1692
Auteur : Gennari, Benedetto

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 97 cm ; Largeur : 129 cm
Inv. CA 22

La bibliothèque communale de l'Archiginnasio à Bologne conserve une liste de la main de Gennari lui-même, comportant les peintures exécutées par l'artiste à Paris (1672-1674), à Londres (1674-1689) et à Saint-Germain (1689-1692) où il était le peintre du roi d'Angleterre Jacques II alors en exil. Le numéro 21, inscrit par Gennari parmi les oeuvres peintes à Saint-Germain, et datant donc, vraisemblablement, de 1691-1692 est décrit ainsi : "Un Quadro meze Figure con dentro la Vergine, Giesù Christo bambino, San Gioseppe, Sant'Anna e San Gio : Battista col'Agnellino, e di questo ne feci presente al Rè di Francia". Il s'agit donc, sans doute, d'un témoignage de reconnaissance à Louis XIV de Jacques II alors qu'il se trouvait en exil et était reçu à Saint-Germain.
Le tableau se trouvait à Versailles en 1695, au magasin. Il est signalé en 1760 sur la cheminée du grand salon de l'Hôtel de la Surintendance par Jeaurat, et, en 1784, dans la sixième pièce du même hôtel par Durameau. Enlevé à la Surintendance le 17 ou le 18 septembre 1792 pour être transporté au Vieux Louvre, il est envoyé par le Museum Central des Arts en 1803.
Inscrit dans les catalogues du Musée sous le nom de Dolci, le tableau peut être attribué à Gennari en toute certitude et situé en 1691-1692, grâce à la liste conservée à Bologne. Il révèle la double influence de l'art français et du Guerchin. Saint Joseph ressemble au personnage du père dans le "Retour du fils prodigue" de ce peintre au Kunsthistorisches Museum de Vienne. En outre, la présentation des personnages à mi-corps, l'opposition entre le groupe clair sur un écran sombre à gauche, et le vieillard se profilant à droite sur un fond plus clair, rappellent l'art du grand bolonais. Pourtant, une distribution moins contrastée de la lumière, et une certaine douceur trahissent la connaissance des peintres français et en particulier de Mignard.
Une copie de la composition nous a été signalée par A. Brejon de Lavergnée à l'église de Bellegarde dans le Loiret.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Jacques II d'Angleterre ; Collection Louis XIV ; Collection Musée du Louvre, Paris

Dépôt de l'État de 1803, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010.

Bibliographie :

Exposition : © photo Hugo Martens

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