collections du musée des beaux-arts de dijon
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Taureau attaqué par un tigre
Statuette
vers 1837
Auteur : Barye, Antoine-LouisAntoine-Louis BaryeBronze, patine médaille
Paris , 1796 - Paris , 1875
Ecole Française Le sculpteur animalier Antoine-Louis Barye débute le travail du métal dès l'âge de treize ans. Après avoir été apprenti dans des ateliers de gravure et d'orfèvrerie, il confirme sa vocation en entrant, en 1816, dans l'atelier de François-Joseph Bosio (1768-1845). Parallèlement à ses talents pour la sculpture, Barye nourrit aussi sa passion pour le dessin et, à vingt-deux ans, entre dans l'atelier d'Antoine-Jean Gros (1771-1835). C'est avant tout par ses aquarelles qu'il se fait apprécier de ses contemporains. Sa facture, chatoyante et lumineuse, l'apparente aux peintres de l'Ecole de Barbizon à laquelle il s'associe en 1841.
Soucieux, tel un anatomiste, de célébrer au plus près la force sauvage du monde animal, Barye puise son inspiration le plus souvent dans l'étude directe du modèle vivant dans les ménageries de foire et au Jardin des Plantes. Et s'il eut à lutter contre les coteries académiques qui raillaient sa "ménagerie" et ses figurines "presse-papiers", il sut soulever l'enthousiasme d'Eugène Delacroix (1798-1863) et des esprits romantiques.
Hauteur : 21,5 cm ; Largeur : 23 cm
Inv. DG 86-4 Ce groupe puissant date de 1837 et a été créé à la même époque qu'une autre sculpture de l'artiste : "Le Taureau cabré". Barye a particulièrement étudié la figure du taureau, animal qui, s'il n'a rien d'exotique, a su l'intéresser par son caractère sauvage et combatif, puisqu'on connaît également de lui la figure d'un "Taureau terrassé par un ours". Grand observateur de la nature et particulièrement des animaux, Antoine-Louis Barye se rend au Jardin des Plantes pour mieux les observer, ainsi qu'au Laboratoire d'Anatomie comparée du Museum d'Histoire Naturelle où les animaux de la ménagerie sont autopsiés après leur décès. C'est là que les artistes, dont Barye, souvent accompagné d'Eugène Delacroix, pouvaient disséquer et mesurer de façon méticuleuse les corps. C'est ce qui explique la perfection dans le rendu musculaire et l'extrême réalisme des mouvements de ces deux animaux combattants, dont les caractéristiques morphologiques sont ainsi particulièrement mises en valeur. Le taureau, lourd et puissant, dressé sur ses deux pattes arrière, est attaqué par le tigre, dont on remarque la grande agilité, puisqu'il saisit sa proie sous le ventre, ses deux pattes de part et d'autre du corps de la victime, en le mordant violemment sur le flanc.
(Notice de Catherine Gras, 2009) Historique : 1985, Paris, vente Couturier Nicolay, 20 mars ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1986 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature sur la terrasse sous la patte arrière dr : "BARYE"
© photo Musée des Beaux-Arts de DijonBallu (Roger), L'oeuvre de Barye, Paris, 1840, p. 162
Alexandre (Arsène), A.L. Barye, Paris, 1889, p. 57
Pivar (Stuart), The Barye Bronzes, a catalogue raisonné, Woodbridge, Suffolk, 1981, p. 34, reprod. p. 212
Lemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986, n°4