collections du musée des beaux-arts de dijon

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Le Baptême du Christ

Tableau
1745
Auteur : Restout, Jean

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 221 cm ; Largeur : 135,5 cm
Inv. CA 449

Peint pour la Chartreuse de Champmol, près de Dijon. Vers 1790, le tableau est décrit par Pierre-Joseph Antoine à la Chartreuse, dans le choeur des Pères (Bibliothèque municipale de Dijon, Ms 1830, fol. 176). Saisi après 1790, il fait partie des collections du musée de Dijon dès 1799. Envoyé avant 1814 au petit séminaire de Plombières, il y demeure au moins jusqu'en 1869. Renvoyé à Dijon à une date inconnue, en tout cas avant 1914 (publié par Jeanne Magnin à cette date comme étant au musée de Dijon).
Malgré le caractère rebattu du thème, ce tableau présente des aspects assez originaux car il ne figure pas le baptême à proprement parler, mais la glorification après l'immersion dans le Jourdain. Ce choix du moment où l'Esprit de Dieu descend sur Jésus "comme une colombe" et où "une voix venue des cieux [dit] : Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute ma faveur" (Mat 3, 16) appartenait sans doute au commanditaire. Il voulait en tout cas souligner la filiation divine du Christ. Ce dernier, glorifié par la lumière de l'Esprit Saint qui déchire les cieux, n'est plus agenouillé devant le Baptiste ; au contraire, c'est Jean, un genou à terre qui fait acte d'allégeance devant le Sauveur. Pour cette composition quelque peu atypique, Restout reprit les attitudes de Jean et de Jésus du "Baptême du Christ" peint pour la "Tenture du Nouveau Testament" en 1737 ; simplement, il les inversa.
De notables différences séparent l'oeuvre de 1737 et celle de 1745. La solennité s'efface au profit du mouvement. Aux lignes sinueuses des corps répondent en effet les plis ondulés des vêtements. Les mains effilées animent la scène tout en accentuant le lyrisme. Pour le coloris, il ne semble guère éloigné de celui de 1737 qui était dominé par les verts sombres et les ocres foncés. Mais un vernis chanci couvre l'ensemble de la toile et empêche de juger les teintes, qui devaient être beaucoup plus fraîches à l'origine. Les tons dorés et légèrement rosés de la lumière divine dans la partie haute laissent par endroits deviner la vivacité passée de la palette.

(Notice de Christine Gouzi extraite de "Jean Restout 1692-1768 : peintre d'histoire à Paris", Paris, Arthena, 2000)

Historique : Collection Chartreuse de Champmol, Dijon

Saisie révolutionnaire, Chartreuse de Champmol, Dijon. Au Musée en 1799

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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