collections du musée des beaux-arts de dijon

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Les Scieurs de bois

Dessin
vers 1821
Auteur : Géricault, Théodore

Crayon sur papier calque
Hauteur : 29,2 cm ; Largeur : 44,2 cm
Inv. DG 435

"Près d'une charrette attelée d'un cheval, deux hommes scient du bois, sur la droite, un autre homme emporte un panier sur son dos, tandis qu'un quatrième est occupé à en fendre. Le charretier, monté dans la voiture, jette à terre les dernières bûches. (...) Je ne connais aucune épreuve de cette planche. Cependant il doit en exister, car, à l'inspection du carton que possède M. His de la Salle, feu Eug. Le Roux, lithographe, très compétent dans cette matière, a reconnu qu'on avait dû en tirer quelques épreuves avec ce dernier" (Clément, 1867). Loys Delteil (1924) mentionna également cette lithographie, qualifiée par Clément de rarissime ("RRR"), dans son catalogue :   "(...) Lithographie exécutée à la plume sur carton lithographique (...). De toute rareté. Musée de Rouen (calque à la plume). C'est ce calque que nous avons reproduit, n'ayant rencontré nulle part aucune réserve de cette pièce (...). Le carton original appartenait à His de la Salle (...). Nous ignorons le nom de l'actuel détenteur." Clément précisa que cette lithographie faisait partie d'une "suite de sept pièces dessinées sur carton préparé" : "En quittant Paris, Géricault avait emporté une provision de cartons lithographiques, beaucoup plus légers et plus faciles à transporter que les pierres, d'ailleurs encore rares et très chères à cette époque. Il s'en servit pour dessiner sept estampes qui ne sont pas au nombre des mieux réussies qu'il ait faites (..). Ce procédé présente de graves inconvénients. Géricault ne l'a pas employé davantage, et depuis lors on l'a avec raison tout à fait abandonné".
À côté du présent calque et de celui qu'a mentionné Delteil, existe un troisième calque (École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris), au trait plus sec et plus sommaire, mais de mêmes dimensions. Le calque de Rouen est dans le sens inverse des deux autres. Dans la collection Nathan à Zurich, se trouvaient deux feuilles d'études sur papier calque également (Lorenz Eitner, 1971), l'une pour le cheval de cette composition, l'autre pour les deux scieurs de bois. À quoi il faut ajouter un dessin au crayon et au lavis, "Cheval de charrette dans les limons" de l'ancienne collection Nodier qui le tenait de N. V. Saint-Rémy, lithographe (Paris, coll. part.). Ce dessin a d'ailleurs été lithographié. Les calques de Nathan et le dessin de Gobin sont dans le même sens que le calque de Rouen. Seul l'exemplaire de Rouen a appartenu à His de la Salle. Le présent calque a donc sûrement été exécuté d'après la lithographie imprimée. Bien que le dessin soit d'une excellente qualité pour un calque, il est difficile de dire s'il est de Géricault lui-même. Il constitue de toutes façons, en raison de la perte du carton lithographique et en l'absence d'exemplaires connus de l'épreuve, un précieux témoignage sur une oeuvre perdue, exécutée par Géricault en 1821.

(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976)

Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville

Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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