collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Mère et enfant sur un chemin
Tableau
1855 / 1860
Auteur : Boulard, AugusteAuguste BoulardPeinture à l'huile sur papier
Paris , 1825 - Paris , 1897
Ecole Française Elève de Jules Dupré (1811-1889) et de Léon Cogniet (1794-1880), Auguste Boulard figure au nombre des chefs de file de l'école naturaliste du XIXe siècle. Se détachant bien vite de l'univers délicat des Flamands étudiés à Anvers et sous l' influence d'Honoré Daumier (1808-1879) et de Jean-François Millet (1814-1875), il engage le pas vers le réalisme social. Soucieux de dépeindre la simplicité des univers populaires, il se détourne de la ville pour s'établir à la campagne où il observe sur le motif paysans et pêcheurs qui sont ses thèmes de prédilection.
Hauteur : 28 cm ; Largeur : 22 cm
(Sous verre avec passe-partout)
Inv. DG 820 En raison de son atmosphère, de son exécution rapide et fluide et de l'accord raffiné de ses couleurs, cette esquisse avait été donnée à Richard P. Bonington. Mais le manque de brio dans le rendu des visages et des mains par exemple incline à rejeter cette attribution. Il faut néanmoins rester dans le cercle de ces artistes romantiques, tels que Paul Huet, Alexandre Colin, les Devéria, qui sont encore aujourd'hui si mal connus. Pierre Granville avait suggéré avec perspicacité de rapprocher ce tableau d'une pochade donnée à Louis Boulanger, "Portrait de l'une des filles de Victor Hugo" (Dijon, Musée Magnin) et confirmée à cet artiste par Monique Geiger dans sa remarquable exposition sur Louis Boulanger (Dijon, Musée des Beaux-Arts, 1970). Monique Geiger (1973) admettait cette hypothèse et pensait que le style de cette "Mère et enfant" le costume et la coiffure du personnage, typiques de la Restauration, permettaient de situer ce tableau avant 1830. L'attribution à Boulanger est renforcée par la comparaison avec une lithographie du "peintre" de Victor Hugo, "Consolation", imprimée par Frey, et parue dans "L'Artiste" en 1834. Les deux femmes représentées, leur costume, le décor de la pièce avec ses accessoires, l'enfant dans le lit à rideaux font presque de cette gravure une variante de ce tableau. Boulanger et Eugène Devéria étant très liés, Monique Geiger a proposé de voir ici une représentation de Mme Eugène Devéria tenant sur ses genoux l'une de ses filles. On pourrait effectivement la rapprocher du "Portrait de la Femme de l'artiste" exécuté vers 1830 par Eugène Devéria (Paris, coll., part.).
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1971, Paris, vente Auguste et Emile Boulard ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Bibliographie :Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°20 p. 49, reprod.
Auguste Boulard (1825 - 1897) : "Le dernier des romantiques", L'Isle-Adam : Musée d'Art et d'Histoire Louis Senlecq, 18 septembre - 11 décembre 1994, cité dans l'Inventaire des oeuvres d'Auguste Boulard dans les collections publiques françaises et étrangères (rubrique Dijon)
© photo François JayAu Fil des jours ... Images de la vie quotidienne dans l'art français (1850 - 1910) à travers les collections du musée des beaux-arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 12/05 au 18/09/2006 (pas de catalogue)