collections du musée des beaux-arts de dijon
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Portrait de Nicolas Brulart
Tableau
17e siècle (2ème moitié)
Auteur : Anonyme françaisAnonyme françaisPeinture à l'huile sur toile
Ecole Française
Hauteur : 96 cm ; Largeur : 81 cm
Inv. CA 511 Petit-fils et fils de premiers présidents au Parlement de Bourgogne, Nicolas Brulart, Marquis de la Borde, Baron de Sombernon, de Couches et de Malain, Seigneur de Muffey, Lelosse, Travoisy et Chamesson, naquit le 19 janvier 1627. Sa famille, qui avait fourni à l'Etat des Personnes Distinguées, tant par les services qu'elles lui ont rendus, que par les grands emplois et les hautes dignités qu'elles y ont possédé dans la Robe et dans l'Epée, jouissait alors d'un certain prestige. Suivant l'exemple paternel, Nicolas Brulart se destina à la magistrature. Il fut reçu président à mortier le 15 juillet 1650, puis premier président, le 17 avril 1657. "La justesse de son esprit [...] et sa fermeté" furent réputées. Le noble parlementaire fut pourtant disgracié, exilé à Perpignan en 1659 pour avoir trop soutenu Condé, le prince et gouverneur de Bourgogne frondeur. La date de son retour à Dijon demeure incertaine. Il faut croire que Louis XIV lui pardonna sa désobéissance puisqu'il lui accorda "un brevet [...] de deux cent mille livres. L'intrigant magistrat mourut à Dijon le 30 août 1692. Selon Pierre Palliot, "il parut par les regrets universels qu'on témoigna à sa mort combien il était aimé du peuple et cher à sa patrie".
Nicolas Brulart, comme tant d'autres membres du Parlement, désira transmettre l'image de ses traits à la postérité. Ce portrait fut très certainement réalisé après 1657, après la nomination que rappellent l'inscription et le mortier à deux galons d'or au fond à droite. Le nom du peintre reste inconnu. Nous pouvons supposer que le magistrat fit appel à un atelier local. Quelques peintres talentueux, tels Gabriel Revel et Jean Tassel, résidèrent en effet en Bourgogne au 17e siècle. La localisation de l'oeuvre demeure mystérieuse jusqu'en 1793, lorsque François Devosge la contempla "chez Lémigré tavanes à Lux". Les Saulx-Tavannes, fidèles partisans de Condé, désirèrent sans doute conserver l'effigie du magistrat frondeur. Devosge fit mettre en vente ce portrait, parce qu'il était "crevé et sans bordure". Déposé au Musée des Beaux-Arts de Dijon en 1818, il fut restauré et doté d'un cadre en bois sculpté et doré.
(Notice d'après Emmanuelle Binard, "Portraits de Dijonnais : 1590-1730", Dijon : Université de Bourgogne, Faculté des sciences humaines, 1994, Maîtrise d'Histoire de l'Art sous la direction de Paulette Choné) Historique : Collection Saulx-Tavannes
Au musée en 1818. Date et mode d'entrée inconnus. Bibliographie :© photo François JayNotice des tableaux, statues, bustes, bas-reliefs, vases, bronzes, antiquités, dessins, estampes, etc. exposés au Musée de Dijon, Dijon : Frantin imp., 1818, n°135 p.43
Notice des objets d'arts exposés au Musée de Dijon, Dijon , Victor Lagier libraire, 1834, n° 153
Notice des objets d'arts exposés au Musée de Dijon et catalogue général de tous ceux qui dépendent de cet établissement, Dijon, Victor Lagier, 1842, n° 178
Notice des objets d'art exposés au Musée de Dijon, Dijon, Lamarche, 1860, n° 225
Catalogue historique et descriptif du Musée de Dijon. Peintures, sculptures, dessins, antiquités, Dijon, Rabutôt imp., 1869, n° 249
Catalogue historique et descriptif du Musée de Dijon. Peintures - Sculptures - Dessins - Antiquités - Collection Trimolet, Dijon, 1883, n°511
Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, Dijon, 1914 (1918 sur la couverture), n°511 p.168
Magnin (Jeanne), Picture in the Museum of Dijon, Dijon, 1914 (1915 sur la couverture), n°511 p.168
Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, 3e éd. revue et complétée, Besançon, 1933, voir index
Quarré (Pierre) et Geiger (Monique), Musée des Beaux-Arts de Dijon. Catalogue des peintures françaises, Dijon, 1968, n°169
Binard (Emmanuelle), Portraits de Dijonnais : 1590-1730, Dijon : Université de Bourgogne, Faculté des sciences humaines, 1994, Maîtrise d'Histoire de l'Art sous la direction de Paulette Choné, p.84-85, reprod. p.17
Botté (Agnès), Les Hôtels particuliers de Dijon au XVIIe siècle, Ed. Picard, 2015, fig. 7 p. 36