collections du musée des beaux-arts de dijon
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Intérieur rouge
Tableau
1951
Auteur : Vieira da Silva, Maria-HelenaPeinture à l'huile sur toile
Maria-Helena Vieira da Silva
Lisbonne , 1908 - Paris , 1992
Ecole Française C'est à quatre ans, alors que son père vient de mourir de la tuberculose, que Maria Helena Vieira da Silva prend conscience de l'éphémère. Son tempérament angoissé et solitaire s'exprime sur la toile dans des espaces labyrinthiques, creusés par un réseau complexe de lignes ou de petits carreaux, tels les azulejos connus au Portugal. Vieira est femme de la ville, de ces espaces panoramiques qui embrassent tout ce qui existe, qui dévorent l'homme, le rendent présent-absent, l'égarent ou l'emprisonnent comme dans une toile, l'artiste se comparant volontiers à une femme-sirène ou une femme-araignée.
Vieira étudie les maîtres anciens et contemporains, apprend le dessin et la peinture à l'Ecole des Beaux-Arts de Lisbonne et la sculpture avec Emile-Antoine Bourdelle (1814-1875) mais, bien que rattachée à l'Ecole de Paris, elle reste insaisissable, versant tant dans l'abstraction que le figuratif, elle ne veut appartenir à aucun courant en particulier et se protège toujours des influences directes.
Proches du couple Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes (1897-1985), les collectionneurs Pierre (1908-1996) et Kathleen (1908-1981) Granville ont constitué de l'artiste la plus importante collection de France maintenant présentée au musée.
Hauteur : 81 cm ; Largeur : 60 cm
Inv. DG 72 Considérée comme une des toiles majeures de la maturité de l'artiste, cette composition se rattache à la série des "intérieurs". Avec les grands paysages urbains,c'est l'un de ses principaux thèmes d'inspiration après-guerre.
Son oeuvre reflète sa conception de l'espace qu'elle conçoit comme un damier aux multiples facettes. Cette vision kaléidoscopique est retranscrite ici dans une infinité de combinaisons de modules colorés. Selon les propos mêmes du peintre, c'est un simple bouquet de roses qui a fait naître, dans cet intérieur, ce foisonnement d'harmonies de rouges. Ces papillotements chromatiques sont tout à fait caractéristiques de son art. Leur source sont les "azulejos" et pavés lisboètes, décor quotidien de la petite enfance de l'artiste au Portugal.
Définitivement fixée dans la capitale en 1947, Vieira da Silva s'impose comme l'une des grandes figures de l'Ecole de Paris des années 50 : son oeuvre original et élaboré, à la limite du figuratif, fait d'imaginaire et de réalité, témoigne de sa lente évolution vers l'abstraction lyrique.
(Rémi Cariel, d'après la notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "Vieira da Silva 51"
Exposition :Solier (René de), Vieira da Silva, Paris, 1956, p.19 reprod.
Taillandier (Yvon), "Parmi les peintres dont on parle le plus, une femme : Vieira da Silva. La clé de sa vision : des allusions au monde moderne que l'on peut interpréter selon son imagination", Connaissance des Arts, n° 70, Paris, décembre, pp. 154-155, ill. p. 154 (daté 1954)
França (José-Augusto), Vieira da Silva, Lisbonne, 1958, p. 9
Sellés Paes, " Vieira da Silva. A pintora portuguesa de Paris", Mundo Lisboa, 22 janvier 1959
Guichard-Meili (Jean), "Vieira da Silva. Le un et l'infini", Nouvelle Revue Française, Paris, 1er décembre, pp. 908-912, p. 912
Anonyme, "Vieira da Silva", Aleluia, n° 197, Lisbonne, mai 1970, pp. 19-23, n° 197, ill. p. 9 (inversé haut-bas)
Vallier (Dora), Vieira da Silva, Paris, 1971, p.112 reprod.
Anonyme, "L'art moderne devant le grand public", Le Courrier de l'Unesco, mars 1971, ill. p.9
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°600, reprod.
Weelen (Guy), Jaeger (Jean-François), Duval (Virginie) et Daval-Béran (Diane), Vieira da Silva. Catalogue raisonné, Genève : Skira, 1994, n° 845 p. 165, reprod.
Schmied (Wieland), Harenberg Museum der Malerei : 525 Meisterwerke aus sieben Jahrhunderten, Dortmund, 1999, p. 926, reprod. p. 927
Gras (Catherine), Jugie (Sophie) et Meyer (Hélène), Le Musée des Beaux-Arts de Dijon : guide des collections permanentes, Ville de Dijon, 2000, p.52-53 reprod.
Thuillier (Jacques), Histoire de l'art, Paris, Flammarion, 2002, p. 573, reprod.
Bourgogne Magazine, n° 13, Fontaine-lès-Dijon : Studio Mag, octobre - novembre 2010, p. 98, reprod. coul. p. 99
Vauchot (Jean-Michel), "Reg'art de femmes, 25 histoires de Jean-Michel Vauchot inspirées par les oeuvres du Musée des Beaux-Arts de Dijon", Bourgogne magazine, Hors-série, décembre 2011, reprod. p. 51
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayVieira da Silva, Hanovre : Kestner Gesellschaft, Brême : Kunsthalle, Wuppertal : Kunst-und-Museumverein, 1958 , n° 34
Vieira da Silva, Grenoble : Musée de Peinture et de Sculpture, 1964 , n° 27
Vieira da Silva, Turin : Galleria civica d'arte moderna, 1964 , n° 40, reprod. coul. p. 95
Vieira da Silva-Etienne Martin, Ratilly, Château, 1967 , n° 30
Vieira da Silva, Paris, Centre National d'Art Contemporain, 1969 , n° 21, reprod. p. 33
Présentation partielle de la Donation, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1971
(organisée à l'occasion du Congrès de l'ICOM le 3 septembre)Deux volets de la Donation Granville : Jean-François Millet, Vieira da Silva, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1974 , n° 41, reprod.
Vieira da Silva, l'espace en jeu, Céret : Musée d'Art Moderne, 20 février - 22 mai 2016 , repr. p. 78