collections du musée des beaux-arts de dijon
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Biche couchée auprès d'un arbre
Tableau
vers 1840 / 1850
Auteur : Barye, Antoine-LouisAntoine-Louis BaryePeinture à l'huile sur papier marouflé sur toile
Paris , 1796 - Paris , 1875
Ecole Française Le sculpteur animalier Antoine-Louis Barye débute le travail du métal dès l'âge de treize ans. Après avoir été apprenti dans des ateliers de gravure et d'orfèvrerie, il confirme sa vocation en entrant, en 1816, dans l'atelier de François-Joseph Bosio (1768-1845). Parallèlement à ses talents pour la sculpture, Barye nourrit aussi sa passion pour le dessin et, à vingt-deux ans, entre dans l'atelier d'Antoine-Jean Gros (1771-1835). C'est avant tout par ses aquarelles qu'il se fait apprécier de ses contemporains. Sa facture, chatoyante et lumineuse, l'apparente aux peintres de l'Ecole de Barbizon à laquelle il s'associe en 1841.
Soucieux, tel un anatomiste, de célébrer au plus près la force sauvage du monde animal, Barye puise son inspiration le plus souvent dans l'étude directe du modèle vivant dans les ménageries de foire et au Jardin des Plantes. Et s'il eut à lutter contre les coteries académiques qui raillaient sa "ménagerie" et ses figurines "presse-papiers", il sut soulever l'enthousiasme d'Eugène Delacroix (1798-1863) et des esprits romantiques.
Hauteur : 18,8 cm ; Largeur : 31,3 cm
Inv. DG 600 Surtout connu aujourd'hui comme sculpteur, Barye a également été peintre, et peintre de talent : rappelons qu'il était passé dans l'atelier de Gros en 1817. Ses aquarelles représentant des animaux furent connues et appréciées de son vivant. Mais il gardait pour lui ses tableaux dont quatre-vingt-treize d'entre eux furent retrouvés après sa mort. Ils sont tous très proches des peintures de l'École de Barbizon, plus que de celles de l'auteur de la "Bataille d'Eylau". De fait, Barye s'est rendu assez tôt, à partir de 1835, dans la forêt de Fontainebleau et à Barbizon même, où il possédait une maison. Cette peinture, qui a appartenu à Pierre Fix-Masseau (1869-1937), sculpteur et graveur, ami de Daumier, est tout à fait caractéristique de son métier de peintre. Pierre Granville a proposé de la situer vers 1850. Barye reprend sensiblement la même composition dans une aquarelle (Zieseniss, 1954). À propos de Barye peintre, Charles Blanc, écrivait un an après sa mort (1876), peut-être trop sévèrement : "Assurément, les peintures de Barye ne sont point parfaites - je parle de ses peintures à l'huile - mais elles ont beaucoup de vigueur, de caractère et de vérité. À distance, on pourrait les prendre, tantôt pour des études de Diaz, tantôt pour des morceaux de Decamps, de Dupré, de Rousseau.
Cependant son exécution n'est pas aussi habile, il s'en faut, que celle des maîtres du paysage moderne. Elle est un peu lourde, uniforme, d'une force égale partout et d'un empâtement monotone qui détruit la perspective aérienne et laisse à désirer la finesse des transitions."
(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre Fix-Masseau 1876, Paris, vente Barye ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à gauche en bordure, cachet de la vente Barye : "BARYE"
cachet au revers sur le châssis, cachet de cire : "Vente Barye"
© photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°7 p. 37, reprod