collections du musée des beaux-arts de dijon
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Lac de Genève
Tableau
1955
Auteur : Szenes, ArpadPeinture à l'huile sur toile
Arpad Szenes
Budapest , 1897 - Paris , 1985
Ecole Française Issu d'une famille éclairée, il se forme à l'Académie libre de Budapest. Depuis l'enfance, il dessine et peint avec facilité. Rippl Ronaï, son professeur, le sensibilise aux mouvements et aux travaux d'avant-garde en France : Matisse, Bonnard, Marquet, Vuillard. En 1922, Il expose ses premières peintures abstraites au Musée Ernst. En 1924, il décide de voyager en Europe, afin de parfaire sa culture plastique. En Allemagne, il est fasciné par les oeuvres de Klee et Kandinsky. En Italie, il est touché par Giotto et Piero della Francesca. Il arrive à Paris en 1925, et travaille pour la presse dans un premier temps. Il réalise bon nombre de caricatures et de portraits dans les lieux publics. Il fréquente sans y être inscrit l'Académie de "La Grande Chaumière", en 1928, où il rencontre Vieira da Silva qui devient sa femme en 1930. Il fréquente Pascin, Varèse, Kokoschka ses voisins de palier, mais aussi Giacometti, Calder, Lipchitz... De 1931 à 1941, il pratique la gravure avec Hayter à "l'Atelier 17". Il fait entre autres la connaissance de Ernst, Miro, Jeanne Bucher, et du couple Delaunay, tous très intéressés par sa peinture. La Galerie Jeanne Bucher l'expose régulièrement par la suite de 1939 à 1985. Le sculpteur Hajdu, les peintres Estève et Pignon deviennent des amis proches du couple. Citoyen hongrois, il est contraint de quitter la France durant la Seconde Guerre mondiale, et après un bref séjour au Portugal, il séjourne au Brésil de 1940 à 1947. C'est à son retour qu'il s'attache à retravailler sur des séries déjà entamées, "Les Conversations" (1947-53) et "Les Banquets" (1948-52). À partir des années 1950, son style se dépouille. Devenu apatride depuis les années 1930, il obtient la nationalité française en 1956. La Donation Granville est riche de ses oeuvres puisqu'elle en compte plus d'une vingtaine, réalisées entre 1939 et 1972.
Hauteur : 33,3 cm ; Largeur : 55 cm
Inv. DG 238 Ce tableau à l'harmonie particulièrement délicate avec ses accords de blanc et de gris est caractéristique de l'art de Szenes par son jeu de la tache, des superpositions, des transparences et de son pouvoir d'évocation. Il marque bien la place originale du peintre dans ce que l'on a appelé le paysagisme abstrait qui a, en grande partie caractérisé l'Ecole de Paris, dans les années 50 avec des artistes comme Bazaine, Manessier, Tal Coat, Singier, Estève et Vieira da Silva. Szenes ne voit dans ce tableau qu'un problème plastique, un "jeu de formes, d'espaces et de lumière". "S'il est réussi", commente t-il, "il rappelle des endroits connus" ou que l'on connaît. "Les possesseurs du tableau donnent ensuite le titre". C'est ce qu'a fait ici Pierre Granville.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "Arpad Szenes 55"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°575, reprod.
Philippe (Anne) et Weelen (Guy), Arpad Szenes, Paris : Cercle d'art, 1991, Fig. 342, p. 301
Maldonado (Guitemie), Nicolas de Staël, Citadelles et Mazenod, 2015, p. 200, reprod. coul.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayArpad Szenes, Rouen : Musée des Beaux-Arts, Rennes : Musée des Beaux-Arts, Lille : Musée des Beaux-Arts, Orléans : Musée, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1971 - 1973 , n° 143