collections du musée des beaux-arts de dijon
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Les Feuilles mortes
Tableau
Paris , 1951
Auteur : Staël, Nicolas dePeinture à l'huile sur toile
Nicolas de Staël
Saint-Pétersbourg , 1914 - Antibes , 1955
Ecole Française Réfugié à Bruxelles après la révolution russe de 1917, Nicolas de Staël débute son apprentissage de peintre dans cette même ville à l'Académie royale des Beaux-Arts. Alors qu'il s'engage dans la voie de l'abstraction en 1942, sous l'influence d'Alberto Magnelli (1888-1971), Jean Arp (1886-1966), Sonia (1885-1979) et Robert (1885-1941) Delaunay, Staël détache la matière de la référence au monde lui laissant acquérir son autonomie. Sa peinture est combat avec la matière. Cette préoccupation, commune à de nombreux autres peintres de l'Ecole de Paris, rapproche le travail de l'artiste de celui du sculpteur par une pâte sur-épaissie au couteau et à la truelle qui rend les sensations d'espace et de lumière et apporte une tension expressive. Convaincu de l'impossibilité d'une abstraction radicale, Staël revient en 1952 au figuratif et exécute sa fameuse série des Footballeurs après avoir vu le match France-Suède au parc des Princes. Dans les deniers temps de sa production, il travaille au tampon et la matière devient de plus en plus fluide, légère et impalpable.
Alors qu'il connaît un grand succès au Etats-Unis et en Angleterre depuis le début des années 1950, Nicolas de Staël se suicide en 1955.
C'est par l'intermédiaire de l'artiste Etienne Hajdu (1907-1996) que le couple de collectionneurs Pierre (1908-1996) et Kathleen (1908-1981) Granville se lie à l'artiste et achète nombre de ses oeuvres maintenant présentées au musée.
Hauteur : 50 cm ; Largeur : 73 cm
Inv. DG 43 Ce tableau de 1951 fait exception dans la production de cette année-là, en ce sens que les carreaux dont il est composé ne sont pas ordonnés selon le rythme horizontal-vertical que l'artiste privilégiait à ce moment. C'est sans doute ce désordre apparent qui a suggéré à Pierre Granville de comparer ces formes disséminées sur la surface de la toile à des feuilles mortes. Pierre Granville rapporta que l'artiste, s'étant un jour rendu à pied chez Etienne et Luce Hajdu à Bagneux, lui avait parlé à son retour des feuilles ramassées en tas sur le sol. Pierre Granville y vit la genèse probable de ce tableau et précisa que Nicolas de Staël n'avait jamais démenti ce titre.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en haut à droite : "Staël"
Exposition :Bigongiari (Piero), "Nicolas de Staël il pittore del primo giorno della creazione", La Biennale di Venezia, 10, n° 41, octobre-décembre 1960, pp. 9-23, reprod. p. 17
Dall'Oglio (Maria Sophia), "Mostre Torinesi : Nicolas de Staël", Letteratura, Turin, 8, n° 43-45, janvier-juin 1960, pp. 315-318, p. 317
Cooper (Douglas), Nicolas de Staël, Londres, 1961, p.50, pl.22 p.41
Tassi (Roberto), "La maggior "chiarezza" di Nicolas de Staël", Paragone, Florence, 16, n° 189, novembre 1965, pp. 50-65, p. 60
Grojnowski (Daniel), "Nicolas de Staël, description d'un itinéraire", Critique, Paris, n° 234, novembre 1966, pp. 940-949
Chastel (André), Viatte (Germain), Dubourg (Jacques), Staël (Françoise de), Nicolas de Staël : lettres et catalogue raisonné des peintures, Paris, 1968, n°276, reprod. p.155
Chastel (André), Staël l'artiste, l'oeuvre, Paris, 1972, p.159, reprod.n°32 p.74
Fermigier (André), "Un cosaque au coeur innombrable", Le Nouvel Observateur, Paris, 31 juillet - 6 août 1972, pp. 34-35, p. 34
Miwa (Fukumatsu), "Bijutsu no Tanoshimi", Tokyo, 1994, Ribun Shuppan, pp. 307-317, reprod. p. 311
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°552, reprod.
Staël (Françoise de), Nicolas de Staël, catalogue raisonné de l'oeuvre peint. Lettres de Nicolas de Staël, Neuchâtel : Ides et Calendes, 1997, n°317 reprod.
Maldonado (Guitemie), Nicolas de Staël, Citadelles et Mazenod, 2015, p. 308, reprod. coul.
© Jérôme de Staël © ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayHommage à Nicolas de Staël, Paris, Galerie Jacques Dubourg, 1957 , n° 8
Nicolas de Staël, Berne : Kunsthalle, 1957 , n° 35
Nicolas de Staël, Arles : Musée Réattu, 1958 , n° 25
Nicolas de Staël, Hanovre : Kestner Gesellschaft, Hambourg : Kunstverein, 1959 - 1960 , n° 23
Nicolas de Staël, Turin : Galleria civica d'arte moderna, 1960 , n° 39, repr. coul.
Nicolas de Staël, Rotterdam : Musée Boymans-van-Beuningen, Zurich : Kunsthaus, 1965 , n° 35, repr. coul.
Nicolas de Staël 1914 - 1955, Boston : Museum of Fine Arts, Chicago : The Art Institute, New York : Guggenheim Museum, 1965 - 1966 , n° 29, repr. coul.
Staël, Saint-Paul de Vence : Fondation Maeght, 1972 , n° 32, repr.
Tradition et réalités de la peinture, Saint-Brieuc : Château de la Roche Jagu, 1987
Nicolas de Staël, Leningrad : Musée de l'Ermitage, 2003 , p. 136, reprod.
Abstractions 50 l'explosion des libertés, Rueil-Malmaison : Atelier Grognard, 9 décembre 2011 - 19 mars 2012 , pp. 30-31, reprod.
Nicolas de Staël. Lumières du Nord / Lumières du Sud, Le Havre : Musée d'Art moderne André Malraux, 7 juin - 9 novembre 2014 , n° 12 p. 211, reprod. p.43