collections du musée des beaux-arts de dijon
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Arabe enlevant une épine de son pied
Tableau
Pétra , 1868 / 1869
Auteur : Bonnat, LéonLéon BonnatPeinture à l'huile sur toile
Bayonne , 1833 - Paris , 1922
Ecole Française Eleve de Madrazo à Madrid, puis de Cogniet à Paris, Bonnat voyagea en Italie, grâce aux subsides de sa ville natale pour étudier l’art de la Renaissance. Ses débuts furent cependant marqués par la peinture espagnole, qu’il imita dans ses toiles religieuses, proches de Ribera (le "Rachat des galériens par saint Vincent de Paul", 1865, Paris, église Saint-Nicolas-des-Champs), et, plus tard dans ses décorations murales ("Martyre de saint Denis", 1885, Panthéon). Après une brève période orientaliste très brillante ("Chez le barbier oriental", 1872, Moscou, musée Pouchkine), il se consacra au portrait solennel ("Portrait de Mme Ehrler", 1880, Paris, Petit Palais) et exécuta les effigies officielles de toutes les personnalités de la IIIème République ("Thiers", 1877, musée de Bayonne). Malgré les excès de bitume et les attitudes solennelles, ses toiles gardent une majesté certaine dans leur exacte ressemblance, leur coloris sombre et leurs éclairages violents ( le "Cardinal Lavignerie", 1888, Versailles). Grâce à son grand succès bourgeois, Bonnat fut nommé académicien en 1881, puis directeur de l’école des Beaux-arts en 1905.
Le musée Bonnat, à Bayonne, conserve un ensemble très complet de peintures de l’artiste.
Alors qu’il connaît ses plus grands succès comme portraitiste mondain entre 1875 et 1880, Léon Bonnat satisfait à l’une de ses ambitions : constituer une grande collection d’oeuvres d’art. Il inaugure celle-ci par l’achat d’un dessin à la sanguine de Michel-Ange : "Adam et Eve". Sa collection sera l’une des plus importantes du temps. Il eut pour l’initier et le guider les conseils de cet autre amateur éclairé que fut His de La Salle.
Bonnat voulut constituer un ensemble susceptible de former la base d’un musée destiné à sa ville natale. Il choisit un panorama le plus vaste possible des différentes manifestations artistiques. La collection de Bonnat, mis à part trois dons faits au Louvre en 1912, en 1919, et en 1922, devait, avec plus de 400 peintures, 2000 dessins, 300 sculptures et un grand nombre d’objets d’art et d’archéologie, constituer le musée de Bayonne, inauguré en 1923.
Dans ce musée qui porte le nom de son mécène, on constate la présence de divers vestiges des civilisations de l’Egypte et de la Grèce antique ainsi que des verreries islamiques. La sculpture est représentée par des oeuvres gothiques et de la Renaissance. L’ensemble le plus considérable pour la période moderne est constitué de 59 études et petits bronzes de Barye qui témoignent de l’admiration que portait Bonnat au peintre et sculpteur animalier. Médailles, tapisseries et objets d’art n’ont pas échappé à l’oeil du connaisseur, non plus que les gravures.
Les principales écoles européennes de peinture sont évoquées par des oeuvres de grands maîtres : Daddi pour l’Italie, Ribera, Goya et Greco pour l’Espagne, Van Dyck et Rubens pour les Flandres, Lawrence, Constable et Reynolds pour l’Angleterre.
La peinture française du 19ème siècle occupe une place de choix puisqu’elle comporte des oeuvres importantes de Géricault, de Delacroix, de Degas, de Puvis de Chavannes ("Doux Pays") et un ensemble exceptionnel d’oeuvres d’Ingres. C’est pour l’acquisition des dessins que Bonnat fit preuve de la plus grande passion : recherchant d’abord les dessins de maîtres italiens comme Fra Bartolomeo (25 dessins, aujourd'hui au Louvre) Pollaiolo (23 dessins) Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, il ouvrit bientôt ses cartons aux maîtres nordiques et posséda une impressionnante série de 34 Dürer, dont le célèbre "Portrait d’Erasme" (Louvre). La donation de 1919 à ce même musée ne comportait pas moins de 89 dessins de Rembrandt et de son école. Les dessins français constituent, du moins par leur nombre, la partie principale de la collection, une des pièces maîtresses étant le "Portrait de la famille Stamati" par Ingres (aujourd'hui au Louvre), 15 autres dessins de ce maître, que Bonnat admirait passionnément sont à Bayonne.
Extrait de : "Petit Larousse de la Peinture", (sous la direction de Michel Laclotte), Librairie Larousse, 1979
Hauteur : 43,5 cm ; Largeur : 60,5 cm ; Epaisseur : 2 cm
Inv. DG 858 Cette peinture, d'un format sensiblement plus important que les précédents, se rattache aux études exécutées à Pétra, terme du voyage de Léon Bonnat au Moyen Orient en 1868. Un "Paysage de rochers" signé lui aussi de Pétra, figure dans les collections au Musée Bonnat à Bayonne. Dans cette étude brossée sur le vif, Bonnat retrouve tout naturellement au spectacle d'un indigène arabe le thème du "spinario" antique. Comme tant de peintres depuis Delacroix, Fromentin, Marilhat ou Decamps, Léon Bonnat a éprouvé le besoin de réaliser des études d'après des motifs proprement orientalisants. La couleur et l'imprécision même du décor de rochers évoquent d'ailleurs la technique d'Eugène Delacroix. La rapidité de la notation fait apparaître du même coup la très grande maîtrise de Bonnat dans la mise en place du motif et des lumières. Ces trois peintures constituent un témoignage précieux sur le voyage de Bonnat en Palestine et révèlent un aspect inattendu du registre de ce "Ribera béarnais", selon le mot d'Henri Focillon, dont la formation n'a pas été exclusivement tournée vers l'Espagne et le caravagisme.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à droite : "Léon Bonnat"
inscription en bas à gauche en bordure : "à Pétra."
Exposition :Voltz-Leguey (Agnès), "Les Pompiers, brusque flambée des prix", Connaissance des Arts, n°268, Paris, 1974, p. 82, reprod.
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°15 p. 45, reprod.
Peltre (Christine), L'Atelier du voyage. Les Peintres en Orient au XIXe siècle, Paris : Gallimard, 1995, fig. 16
Starcky (Emmanuel), Gras (Catherine) et Meyer (Hélène), Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, Paris, 1992 (Musées et Monuments de France, Fondation Paribas), p. 94 et p. 95, reprod
Lemaire (Gérard-Georges), L'Univers des orientalistes, Paris, 2000, reprod.
© photo Hugo MartensExposition (?), Londres, s.d. , indication donnée par une étiquette collée sur le châssis
Album de voyage : Des artistes en expédition au pays du Levant, Tel-Aviv, Musée d'Art, Bayonne, Musée Léon Bonnat, Paris, Musée Hébert, 1993 , fig. 17
Orient, Orient... Beaune : Musée des Beaux-Arts, 1999
Espejismos del Medio Oriente, San Carlos, Musée National, 1999 , n° 6
L'Orientalisme dans l'art occidental, de Delacroix à Matisse, Mexico, Museo Nacional de San Carlos, 1999-2000
Passeurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007
De Delacroix à Matisse. La couleur sous la lumière de l'Orient, Saint-Tropez : Musée de l'Annonciade, 5 juillet - 13 octobre 2014 , p. 100, repr. p. 31