collections du musée des beaux-arts de dijon

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Estampille T

Estampe
1973
Inventeur : Hajdu, Etienne

Papier blanc gaufré, chiffon à la main
Hauteur de la feuille : 52 cm ; Largeur de la feuille : 33,7 cm
Inv. 1982-49-E et DG 86-100

Attentif à l'art de l'antiquité, le sculpteur a repris ce procédé d'estampage aux hiéroglyphes taillés dans la pierre. Les plaques de métal découpées, ciselées, ajustées sont tirées par pression sur un papier de pur chiffon. Les grains du papier écrasés produisent des textures différentes : dans le creux, le papier aplati et lisse offre un plan glissant à la lumière, en opposition à la partie rugueuse réservée. Il n'est plus le support passif de l'oeuvre mais en est une partie intégrante, sa matière.
Les estampilles réveillent chez le spectateur une part immémoriale, organique, ce qu'il y a en l'homme de végétal, de minéral et de spirituel. Le monde est en genèse, l’homme en est un élément : natura naturans.
En chorégraphe de l’indéterminé, l’artiste révèle le vide : il crée du blanc dans le blanc (du noir dans le noir lorsqu'il utilise le papier goudronné (cf 1982-48-E).
Dans ces estampilles, la limite entre sculpture et dessin devient floue. La matière à peine matière, les formes à peine indiquées, n’existent plus que par la lumière. Ces formes si fines ont une pureté immatérielle. Il n'est pas étonnant qu'Hajdu, qui a aminci la ronde-bosse jusqu'à l'épure, ait choisi cette esthétique de la litote pour illustrer des ouvrages de bibliophilie.

(Notice de Rémi Cariel, 2013)

Historique : Collection Etienne Hajdu

Don de l'artiste, 1982

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © ADAGP, Paris 2017 / © photo François Jay

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