collections du musée des beaux-arts de dijon
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Estampille T
Estampe
1973
Inventeur : Hajdu, EtiennePapier blanc gaufré, chiffon à la main
Etienne Hajdu
Turda , 1907 - Bagneux , 1996
Ecole Française De formation initiale classique, n'ayant guère l' 'esprit "Bauhaus", Etienne Hajdu eut un premier choc culturel à l'École des Arts décoratifs de Vienne. Dépité, il arrive à Paris en 1927, où l'abstraction n'en est, en sculpture, qu'à un stade embryonnaire. Il suit dans un premier temps les cours de Niclausse à l'École des Arts Décos puis ceux de Bourdelle à l'Académie de la Grande Chaumière. C'est au contact des artistes de l'École de Paris, notamment du couple Szenes-da Silva, ainsi que de grands sculpteurs comme Brancusi, Arp... que naquirent ses premières oeuvres "abstraites" dans les années 30. Les corps mutilés de la seconde guerre mondiale le marquèrent à tel point qu'il s'abstint de représenter toute figure humaine avant le début des années 50. Les années 60-70 furent celles de la maturité. La faune et la flore ainsi que l'humain sont des thèmes très présents dans son oeuvre, auxquels il confère un mouvement fluide, sensuel, aérien. Tailleur de pierre devenu "sculpteur de l'ombre", il lie la "présence humaine et la force plastique" qu'il a puisé dans les sculptures cycladiques.
Hauteur de la feuille : 52 cm ; Largeur de la feuille : 33,7 cm
Inv. 1982-49-E et DG 86-100 Attentif à l'art de l'antiquité, le sculpteur a repris ce procédé d'estampage aux hiéroglyphes taillés dans la pierre. Les plaques de métal découpées, ciselées, ajustées sont tirées par pression sur un papier de pur chiffon. Les grains du papier écrasés produisent des textures différentes : dans le creux, le papier aplati et lisse offre un plan glissant à la lumière, en opposition à la partie rugueuse réservée. Il n'est plus le support passif de l'oeuvre mais en est une partie intégrante, sa matière.
Les estampilles réveillent chez le spectateur une part immémoriale, organique, ce qu'il y a en l'homme de végétal, de minéral et de spirituel. Le monde est en genèse, l’homme en est un élément : natura naturans.
En chorégraphe de l’indéterminé, l’artiste révèle le vide : il crée du blanc dans le blanc (du noir dans le noir lorsqu'il utilise le papier goudronné (cf 1982-48-E).
Dans ces estampilles, la limite entre sculpture et dessin devient floue. La matière à peine matière, les formes à peine indiquées, n’existent plus que par la lumière. Ces formes si fines ont une pureté immatérielle. Il n'est pas étonnant qu'Hajdu, qui a aminci la ronde-bosse jusqu'à l'épure, ait choisi cette esthétique de la litote pour illustrer des ouvrages de bibliophilie.
(Notice de Rémi Cariel, 2013) Historique : Collection Etienne Hajdu
Don de l'artiste, 1982 Inscriptions / marques :Bibliographie :numéro en bas à gauche, au crayon noir : "30/30"
signature / date en bas à droite : "Hajdu
1973"Marque de collection en bas à droite, L 1863 b, marque du Musée des Beaux-Arts de Dijon
inscription au verso, en haut à gauche, au crayon : "t"
Exposition :Jianou (Ionel), Etienne Hajdu, Paris, 1972
Lemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986, n° 100
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayHajdu oeuvres sur papier, Paris : Centre Georges Pompidou, Musée National d'Art Moderne, 1979 , n° 143
L'atelier du graveur en taille-douce, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1989 - 1990 , n° 16 p. 22, repr.