collections du musée des beaux-arts de dijon
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Réjouissances et danse populaire durant la guerre civile, côté républicain
Estampe
France , 1937
Inventeur : Alexeieff, AlexandreAlexandre AlexeieffEau-forte sur papier
Kazan , 1902 - Paris , 1982
Ecole Française Français d'origine russe, Alexeieff s'inscrit à l'École des cadets de Saint-Pétersbourg. Avec l'arrivée au pouvoir des Bolcheviks en 1917, il quitte la Russie en 1920 pour la France. Il s'intègre aussitôt à la communauté russe parisienne exilée. Il travaille comme dessinateur, décorateur et costumier pour les metteurs en scène Georges Pitoëff et Louis Jouvet, les "Ballets Russes" de Diaghilev et les "Ballets Suédois". À la fin de l'année, il se lance dans le travail de la gravure. Il illustre les livres d'auteurs célèbres : Gogol, Pouchkine, Dostoïevsky, Giraudoux, Poe, Baudelaire, Malraux, Maurois... En 1930, il entame une carrière cinématographique, en mettant au point avec Claire Parker "la gravure animée" appelée aussi "l'écran d'épingles". "Une Nuit sur le Mont Chauve", de 1933, d'après Moussorgski est son premier film. On peut citer aussi "En passant" (1943), "Le Nez" (1963) d'après Gogol, "Tableaux d'une exposition" (1972), "Trois thèmes" (1980)... Il est notamment l'auteur du prologue du film d'Orson Welles "Le procès" (1962). Il continue de peindre de temps à autre. Il est l'auteur, dès 1952, de nombreuses publicités animées : "Pure Beauté" (1954) pour la marque Monsavon, "La Sève de la terre" (1955) pour Esso, "Nescafé 100%", "Osram" pour les luminaires... Jacques Drouin a adapté son "écran épinglé" en couleurs pour le film "L'Heure des anges" (1986). Qualifié de "père du cinéma d'animation", ses films sont considérés comme de véritables oeuvres d'art.
Hauteur : 49,4 cm ; Largeur : 59,4 cm
Inv. DG 2006-11 Graveur et illustrateur, Alexandre Alexeieff fut l’inventeur, dans les années trente, de "l’écran à tête d'épingles" - procédé de "gravure animée" - ainsi que du cinéma d’animation, aux côtés de Claire Parker, parente de Kathleen Granville. Ancien monteur de cinéma, Pierre Granville collabora avec Alexeieff au sein du groupe "Le Cirque", qui se dédiait à ce cinéma expérimental dans les années précédant la deuxième guerre.
Le sujet de la gravure est inspiré par les événements de la guerre d’Espagne, traités sur un mode satirique. Svletana Alexeieff-Rockwell indique que son père a séjourné en 1936-37 en Espagne pour préparer une illustration de "Don Quichotte". Il quitta le pays lors du déclenchement de la guerre civile. La fille de l'artiste ajoute qu' A. Alexeieff avait perdu sa famille lors de la Révolution russe et avait conçu une horreur des révolutions en général.
Ces faits laissent penser que cette gravure offerte à P. Granville est une adresse au philo-communisme du donateur. Le personnage central lui ressemble en effet et cette mise en scène dans laquelle Granville est pris au collet, figure blanche de l'innocence manipulée par des personnages au visage sombre, contient vraisemblablement un message politique.
(Notice de Rémi Cariel, 2009) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 2006 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à gauche, gravée : "alexeieff"
annotation en bas à gauche, Au crayon noir : "E. A."
signature en bas à droite, Au crayon, par sa fille ? : "a. alexeiff"
Exposition :"Acquisitions du Musée des Beaux-Arts en 2006", Bulletin des Musées de Dijon, années 2006-2007, Dijon, 2008, n° 10, p. 127, repr.
© Alexandre Alexeieff © photo François JayPasseurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007 , p. 72, fig. 64 p. 73