collections du musée des beaux-arts de dijon

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Iris coupe le cheveu fatal à Didon sur le bûcher

Tableau
vers 1655 / 1660
Auteur : Blanchet, Thomas

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 162 cm ; Largeur : 195 cm
Inv. CA 373

La mort de Didon est l'un des épisodes les plus célèbres de l'Énéide (IV, 642-705). Bien qu'Énée et Didon soient tombés amoureux l'un de l'autre, Jupiter enjoint au héros troyen de poursuivre son destin et d'aller fonder Rome. Après le départ de celui-ci, Didon fait rassembler les armes abandonnées par son amant sur un bûcher afin de les brûler. Cependant, prise de désespoir, elle se saisit du glaive d'Énée sur le bûcher et s'en transperce le sein.
Thomas Blanchet la représente ici déjà morte, ses chairs livides contrastant brutalement avec la couleur rouge vif de sa robe. Sa position n'est pas sans rappeler celle de la Sainte Thérèse du Bernin, représentée dans l'extase de la douleur engendrée par la flèche de l'ange qui la transperçait. Cette similitude n'est pas aussi fortuite qu'il y paraît, car l'atmosphère des deux oeuvres est chargée d'un pathétisme très théâtral et d'un certain érotisme morbide. L'épée du héros, maculée de sang, gît au sol, non loin de son casque splendidement ouvragé. Les suivantes de Didon se lamentent, mais le peintre met plutôt l'accent sur l'intervention d'Iris. Celle-ci, messagère des dieux, arrive sur un arc en ciel, son attribut habituel (ici d'une couleur plutôt unie), et vient couper une mèche de cheveux de Didon. En effet, selon une croyance antique, l'âme pouvait être libérée du corps si l'on coupait une mèche de cheveux.

(Notice de Matthieu Gilles extraite de "Mythes et Légendes en Occident : Collection du Musée du Louvre", Taiwan : Musée National du Palais, 20 janvier 2012-14 mai 2012)

Historique : Collection Jean Chrétien Machecot

Saisie révolutionnaire, collection Jean Chrétien Machecot (rue Etienne à Dijon), 1793

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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