collections du musée des beaux-arts de dijon
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Cour de ferme
Panneau
vers 1873 / 1874
Auteur : Monticelli, AdolpheAdolphe MonticelliPeinture à l'huile sur panneau d'acajou (parqueté)
Marseille , 1824 - Marseille , 1886
Ecole Française Bien qu'il ait été élève de Paul Delaroche, c'est dans son étude assidue des grands maîtres du Louvre, Véronèse, Giorgione, Rembrandt ou Watteau, qu'Adolphe Joseph Thomas Monticelli assure sa véritable formation de peintre. L'élégance voluptueuse de ses scènes de liesse inspirées parfois de la fable et dans lesquelles il se spécialise bien vite, lui vaut d'emblée un considérable succès au sein de la société festive du Second Empire. Son admiration pour Delacroix et les Vénitiens s'ajoute à sa passion de la couleur. La rencontre du peintre Narcisse Diaz de La Pena (1807-1876) est ici décisive. Poussant plus loin les travaux de ce maître de l'Ecole de Barbizon, Monticelli crée des empâtements généreux de couleurs travaillées au doigt ou à la brosse dure, et dissout la forme par sa vibration de la touche et un jaillissement de tons purs qui annoncent déjà les fauves.
Après la chute du Second Empire, le peintre s'installe à Marseille où il entre dans une phase de maturité. Ses sujets toujours plaisants se chargent alors d'une dimension plus réaliste et ses portraits, natures mortes, paysages ou bouquets se gorgent de couleurs éblouissantes. Mélomane, c'est dans une correspondance directe avec la musique que l'artiste conçoit aussi de plus en plus son oeuvre où le son devient atmosphère colorée.
Hauteur : 39,6 cm ; Largeur : 74,2 cm
Inv. DG 798 Ce tableau représentant une cour de ferme (?), plus suggérée que véritablement décrite, est caractéristique de la technique de Monticelli : l'artiste laisse apparent le support, ici un panneau d'acajou non préparé dont les fibres et la couleur se mêlent à la manière picturale. Les rehauts de couleurs claires rattachent encore cette peinture à la suite des "Fêtes galantes", réalisées dans les années 1860 à Paris. Mais l'oeuvre n'a pas l'aspect factice et le charme superficiel de ces scènes et le sujet plus simple laisse mieux goûter l'audace de la facture. Les empâtements encore discrets permirent à Pierre Granville de dater cette peinture vers 1868, tandis qu'Aaron Sheon (1974), pour les mêmes raisons, préférait la situer juste après le retour de Paris, vers 1873-1874.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à gauche en bordure : "Monticelli"
© photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°183, reprod.