collections du musée des beaux-arts de dijon
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Oeil droit de l'aigle du lutrin de la chartreuse de Champmol
vers 1390
Atelier de : Colart, JosephJoseph ColartVerre
Ecole Française Originaire de Dinan. Actif à Dijon autour de 1390.
Diamètre : 4,7 cm
Inv. Sup 00-65-1 Ce très modeste vestige n'a jusqu'à présent jamais été signalé ; Il a été retrouvé dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Dijon, dans une enveloppe où Pierre Quarré, conservateur du musée de 1938 à 1979, avait noté la provenance immédiate : "collection Breuil" . Il y a tout lieu de se fier à l'inscription qui accompagne ce disque convexe de verre et son papier marqué de cercles concentriques à l'encre noire. Elle est de la main de Louis-Bénigne Baudot, l'érudit dijonnais dont le témoignage sur Champmol pendant la Révolution à Dijon est fondamental. Elle concorde avec un passage de ses notes du 4 mai 1796 ( Dijon, Bibliothèque municipale, ms 2087, p.167) : " ..l'oeuil susdit est un morceaux de cristal peint en rouge et derrière lequel était un morceau de papier peint en noirâtre en rond. L'oeil gauche était aussi un morceau rond sombre et apparaît blanc sans peinture ils sont chacun deux l[ignes] de diametre. je les possède"
Le lutrin est ainsi décrit par l'inventaire de la chartreuse en 1791: " un grand aigle en cuivre avec son pied aussi en cuivre et supporté par trois petits lions aussi en cuivre, garni d'un pupitre de fer. Le dit aigle ayant pour yeux une pierre rouge et une blanche". Il semble avoir été conservé un temps par Emmanuel Crétet, l'acquéreur du domaine.
Les circonstances de la réalisation de ce lutrin sont bien connues grâce aux comptes de construction de Champmol. Il a été réalisé et livré en 1390 par un fondeur de Dinant, Colart Joseph, canonier du duc , qui est venu à Dijon pour travailler sur le chantier de la chartreuse. Colart Joseph a aussi livré les chandeliers et les quatre colonnes qui entouraient l'autel, avec les anges portant l'un les armoiries du duc et de la duchesse, l'autre le casque du duc et les deux derniers les Instruments de la Passion.
Prochno propose avec justesse d'en imaginer l'aspect à partir du lutrin de Jan de Joès à Notre-Dame de Tongres ( fig3 , p.180)
(Notice de Sophie Jugie extraite de "L' ; a := a || 'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419)", Dijon : Musée des Beaux-Arts, 28 mai - 15 septembre 2004, Cleveland : The Cleveland Museum of Art, 24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) Historique : Collection Chartreuse de Champmol, Dijon ; Collection Louis-Bénigne Baudot ; Collection Henri Breuil
Legs Henri Breuil, 1972 Bibliographie :Exposition :Monget (Cyprien), La Chartreuse de Dijon, d'après les documents des archives de Bourgogne, 3 vol., Montreuil-sur-Mer, 1898-1905
, T. I p. 146, 172, 198, T. III p. 81, 143-145Prochno (Renate), Die Kartause von Champmol, Grablege der burgundischen Herzöge 1364 - 1477, Berlin, 2002, p. 71-72
© photo François JayL'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419), Dijon : Musée des Beaux-Arts, (28 mai - 15 septembre 2004), Cleveland : The Cleveland Museum of Art, (24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) , n° 62, reprod.
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