collections du musée des beaux-arts de dijon
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Le Sexe des vallées
Tableau
vers 1970
Auteur : Messagier, JeanJean MessagierPeinture acrylique sur toile
Paris , 1920 - Montbéliard , 1999
Ecole Française Messagier commence ses premiers dessins et aquarelles en 1940, puis suit les cours à l'École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Dès sa sortie, il se lance dans de grandes compositions, et réalise ses premières gravures. En 1945, il présente ses premières expositions personnelles à Montbéliard et à Besançon, et à Paris à la Galerie Arc-en-Ciel. De 1946 à 1948, il effectue un voyage en Italie et en Algérie, qui sera décisif dans l'orientation de son travail. Il ne cesse de copier les maîtres anciens, Piero della Francesca, Giotto, Fra Angelico... Ses peintures deviennent alors plus lumineuses. De cette première période de l'artiste sont issues deux toiles de la Donation Granville : "La Rivière" (1951) et "La Truite" (1953). Après 1955, sa technique picturale évolue, devient "dynamique". A l'instar de la calligraphie d'Extrême-Orient, sa peinture se concentre désormais dans l'intensité d'un geste inspiré, qui n'admet pas le repentir. La brosse devient la mine du sismographe traduisant toutes les impulsions de son bras. La Donation Granville englobe une douzaine de peintures de 1959 à 1964, période où le geste s'est emporté dans un enthousiasme sans précédent. Ainsi, "Les Attrapeurs", "Décembre 1964", "Ogres à villages"... témoignent d'un déferlement, d'une ardeur frénétique. De 1965 à 1966, il exécute une série de portraits de personnages célèbres dont plusieurs appartiennent à la Donation. En 1969, il expose pour la première fois ses sculptures. Messagier n'a cessé de passer de l'abstraction à la figuration. On trouve ses oeuvres dans les plus grands musées du monde : Museum of Modern Art et Guggenheim Museum de New-York, Israël Museum de Jérusalem, Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles...
Hauteur : 115,5 cm ; Largeur : 195 cm
Inv. DG 877 Ce tableau illustre une fois de plus ce que Pierre Granville a appelé "la gourmandise de la nature" de Messagier, que "par son tempérament et ses origines il partage avec Courbet". Il reprend une composition que Messagier affectionne tout particulièrement : les accolades symétriques, sans que ses formes soient pour autant figées. Le mouvement est toujours présent : "Je ne supporte pas l'arrêt. J'ai besoin d'arrivées et de départs... Rien (...) dans la nature n'est isolé. Les formes doivent être deux pour pouvoir se serrer les unes contre les autres, s'épauler et se compléter. Elles doivent cependant jouir d'une assez grande liberté pour pouvoir éclater dans tous les sens et accomplir toutes les révolutions dont elles sont capables" (Jean Grenier, 1963). Dans ce tableau, les rehauts d'or sont obtenus au moyen d'une "bombe" de peinture aérosol. Messagier utilise depuis 1970 ce nouveau médium qui est d'un emploi immédiat et "élimine la main. Il permet de ne plus être encombré par la main. Les gens de ma génération ont beaucoup demandé à la main. La bombe permet une vacance musculaire, une vacance de préhension".
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Inscriptions / marques :Bibliographie :titre en bas au centre : "Le sexe des vallées"
signature en bas à droite : "Messagier"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°463, reprod.
Cet obscur objet du désir, autour de l'"Origine du monde", Ornans : Musée Gustave Courbet, 7 juin - 1er septembre 2014, p. 159, fig. 1
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JaySalon de mai, Paris : Musée d'Art Moderne, 1974 , n° 121