collections du musée des beaux-arts de dijon
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Aube à bijoux
Tableau
1967
Auteur : Messagier, JeanJean MessagierPeinture acrylique sur toile
Paris , 1920 - Montbéliard , 1999
Ecole Française Messagier commence ses premiers dessins et aquarelles en 1940, puis suit les cours à l'École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Dès sa sortie, il se lance dans de grandes compositions, et réalise ses premières gravures. En 1945, il présente ses premières expositions personnelles à Montbéliard et à Besançon, et à Paris à la Galerie Arc-en-Ciel. De 1946 à 1948, il effectue un voyage en Italie et en Algérie, qui sera décisif dans l'orientation de son travail. Il ne cesse de copier les maîtres anciens, Piero della Francesca, Giotto, Fra Angelico... Ses peintures deviennent alors plus lumineuses. De cette première période de l'artiste sont issues deux toiles de la Donation Granville : "La Rivière" (1951) et "La Truite" (1953). Après 1955, sa technique picturale évolue, devient "dynamique". A l'instar de la calligraphie d'Extrême-Orient, sa peinture se concentre désormais dans l'intensité d'un geste inspiré, qui n'admet pas le repentir. La brosse devient la mine du sismographe traduisant toutes les impulsions de son bras. La Donation Granville englobe une douzaine de peintures de 1959 à 1964, période où le geste s'est emporté dans un enthousiasme sans précédent. Ainsi, "Les Attrapeurs", "Décembre 1964", "Ogres à villages"... témoignent d'un déferlement, d'une ardeur frénétique. De 1965 à 1966, il exécute une série de portraits de personnages célèbres dont plusieurs appartiennent à la Donation. En 1969, il expose pour la première fois ses sculptures. Messagier n'a cessé de passer de l'abstraction à la figuration. On trouve ses oeuvres dans les plus grands musées du monde : Museum of Modern Art et Guggenheim Museum de New-York, Israël Museum de Jérusalem, Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles...
Hauteur : 107,5 cm ; Largeur : 172 cm
Inv. DG 744 À partir de 1967, Messagier va employer la peinture acrylique, sans pour autant abandonner la peinture à l'huile. "Aube à bijoux" est le premier tableau réalisé avec ce nouveau médium qui lui procure "un grand plaisir de peindre". Il déclare à ce sujet : "La peinture vinylique simplifie les choses : elle sèche vite, elle s'emploie à l'eau, son maniement demande beaucoup de rapidité. Elle représente une libération devant la matière et donne par ailleurs des résultats originaux, différents de ceux de l'huile. La matière ou la non-matière continuent à ne pas m'intéresser. "Aube à bijoux", c'est le même thème que "Bijouterie pour un mois d'août". Je ne tiens pas à faire de la littérature, il n'y a pas d'esthétisme dans les termes. Souvent monochromes, les tableaux de Messagier n'ont pourtant jamais de couleurs haussées jusqu'à la saturation. La peinture acrylique a sans aucun doute fait évoluer l'artiste qui, non seulement aura recours plus souvent à la tache, mais utilisera comme le montre ce tableau, des couleurs de plus en plus vives.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :titre / signature en bas à droite : "Aube à bijoux Messagier"
signature / date / titre au dos : "Messagier nov.1967 Aube à bijoux novembre 1967"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayCabanne (Pierre), Jean Messagier, Paris, 1969, p.33
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°460, reprod.