collections du musée des beaux-arts de dijon
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Paul Valéry
Tableau
1965
Auteur : Messagier, JeanJean MessagierPeinture à l'huile sur toile
Paris , 1920 - Montbéliard , 1999
Ecole Française Messagier commence ses premiers dessins et aquarelles en 1940, puis suit les cours à l'École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Dès sa sortie, il se lance dans de grandes compositions, et réalise ses premières gravures. En 1945, il présente ses premières expositions personnelles à Montbéliard et à Besançon, et à Paris à la Galerie Arc-en-Ciel. De 1946 à 1948, il effectue un voyage en Italie et en Algérie, qui sera décisif dans l'orientation de son travail. Il ne cesse de copier les maîtres anciens, Piero della Francesca, Giotto, Fra Angelico... Ses peintures deviennent alors plus lumineuses. De cette première période de l'artiste sont issues deux toiles de la Donation Granville : "La Rivière" (1951) et "La Truite" (1953). Après 1955, sa technique picturale évolue, devient "dynamique". A l'instar de la calligraphie d'Extrême-Orient, sa peinture se concentre désormais dans l'intensité d'un geste inspiré, qui n'admet pas le repentir. La brosse devient la mine du sismographe traduisant toutes les impulsions de son bras. La Donation Granville englobe une douzaine de peintures de 1959 à 1964, période où le geste s'est emporté dans un enthousiasme sans précédent. Ainsi, "Les Attrapeurs", "Décembre 1964", "Ogres à villages"... témoignent d'un déferlement, d'une ardeur frénétique. De 1965 à 1966, il exécute une série de portraits de personnages célèbres dont plusieurs appartiennent à la Donation. En 1969, il expose pour la première fois ses sculptures. Messagier n'a cessé de passer de l'abstraction à la figuration. On trouve ses oeuvres dans les plus grands musées du monde : Museum of Modern Art et Guggenheim Museum de New-York, Israël Museum de Jérusalem, Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles...
Hauteur : 80,7 cm ; Largeur : 80,5 cm
Inv. DG 729 À la fin de 1965, en 1966 et 1967, Messagier va exécuter l'effigie de quelques hommes célèbres, de la même manière qu'il fait le "portrait" d'une prairie, du mois d'avril ou de l'automne. Il s'agit pour lui d' "incarner sa galerie de héros", qu'il poursuivra autour de 1972 avec Jimi Hendrix, Cassius Clay ou James Joyce mais où figurent à cette époque des écrivains : Proust, Cervantes, Tolstoï, des poètes : Rimbaud, Mallarmé, Valéry, ainsi que quelques autres personnages comme Louis XIV, Molière et Charles Estienne.
Jean Messagier avait suivi les cours de poétique de Paul Valéry au Collège de France en 1942. Il donne ici du poète une image avec ses moyens de peintre, en s'appuyant sur une photographie : "J'adore faire des portraits d'après des documents froids et secs". Les couleurs sont ocre et terre de sienne : "C'est que Valéry n'est pas très vivant pour moi. Je ne le vois que par la forme, à l'inverse de Rimbaud qui est très flamboyant ".
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :titre / signature en bas : "Paul Valéry Messagier"
signature / date / titre au dos : "Messagier décembre 1965 Paul Valéry Messagier"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayCabanne (Pierre), Jean Messagier, Paris, 1969, p.31
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°453, reprod.