collections du musée des beaux-arts de dijon
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Molière en mars
Tableau
1966
Auteur : Messagier, JeanJean MessagierPeinture à l'huile sur toile
Paris , 1920 - Montbéliard , 1999
Ecole Française Messagier commence ses premiers dessins et aquarelles en 1940, puis suit les cours à l'École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Dès sa sortie, il se lance dans de grandes compositions, et réalise ses premières gravures. En 1945, il présente ses premières expositions personnelles à Montbéliard et à Besançon, et à Paris à la Galerie Arc-en-Ciel. De 1946 à 1948, il effectue un voyage en Italie et en Algérie, qui sera décisif dans l'orientation de son travail. Il ne cesse de copier les maîtres anciens, Piero della Francesca, Giotto, Fra Angelico... Ses peintures deviennent alors plus lumineuses. De cette première période de l'artiste sont issues deux toiles de la Donation Granville : "La Rivière" (1951) et "La Truite" (1953). Après 1955, sa technique picturale évolue, devient "dynamique". A l'instar de la calligraphie d'Extrême-Orient, sa peinture se concentre désormais dans l'intensité d'un geste inspiré, qui n'admet pas le repentir. La brosse devient la mine du sismographe traduisant toutes les impulsions de son bras. La Donation Granville englobe une douzaine de peintures de 1959 à 1964, période où le geste s'est emporté dans un enthousiasme sans précédent. Ainsi, "Les Attrapeurs", "Décembre 1964", "Ogres à villages"... témoignent d'un déferlement, d'une ardeur frénétique. De 1965 à 1966, il exécute une série de portraits de personnages célèbres dont plusieurs appartiennent à la Donation. En 1969, il expose pour la première fois ses sculptures. Messagier n'a cessé de passer de l'abstraction à la figuration. On trouve ses oeuvres dans les plus grands musées du monde : Museum of Modern Art et Guggenheim Museum de New-York, Israël Museum de Jérusalem, Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles...
Hauteur : 97 cm ; Largeur : 68,9 cm
Inv. DG 727 "Molière en mars", un visage de face, encadré par une perruque, de nouveau un personnage du XVIIe siècle, c'est-à-dire l'évocation d'une époque restée célèbre pour Messagier par son goût de l'élégance, de l'apparat et de la magnificence. "Molière n'est pas un choix gratuit, parce que ce n'est pas un portrait. Le faire revêtait pour moi une importance primordiale à cette époque. Aujourd'hui, je n'aurais plus besoin de faire un tel tableau". Au delà de cette évocation apparaît de nouveau une composition fondée sur la symétrie, avec des formes en accolade et des contre-courbes de part et d'autre du centre du tableau, comme s'il s'agissait de le mettre entre parenthèses ou bien de le présenter dans un cadre. Cette manière de composer deviendra de plus en plus fréquente.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :titre / signature en bas à droite : "Molière en Mars Messagier"
signature / titre / date au dos : "Messagier Molière en Mars mars 1966 Messagier"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°455, reprod.