collections du musée des beaux-arts de dijon
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Novembre cerné
Tableau
1959
Auteur : Messagier, JeanJean MessagierPeinture à l'huile sur toile
Paris , 1920 - Montbéliard , 1999
Ecole Française Messagier commence ses premiers dessins et aquarelles en 1940, puis suit les cours à l'École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Dès sa sortie, il se lance dans de grandes compositions, et réalise ses premières gravures. En 1945, il présente ses premières expositions personnelles à Montbéliard et à Besançon, et à Paris à la Galerie Arc-en-Ciel. De 1946 à 1948, il effectue un voyage en Italie et en Algérie, qui sera décisif dans l'orientation de son travail. Il ne cesse de copier les maîtres anciens, Piero della Francesca, Giotto, Fra Angelico... Ses peintures deviennent alors plus lumineuses. De cette première période de l'artiste sont issues deux toiles de la Donation Granville : "La Rivière" (1951) et "La Truite" (1953). Après 1955, sa technique picturale évolue, devient "dynamique". A l'instar de la calligraphie d'Extrême-Orient, sa peinture se concentre désormais dans l'intensité d'un geste inspiré, qui n'admet pas le repentir. La brosse devient la mine du sismographe traduisant toutes les impulsions de son bras. La Donation Granville englobe une douzaine de peintures de 1959 à 1964, période où le geste s'est emporté dans un enthousiasme sans précédent. Ainsi, "Les Attrapeurs", "Décembre 1964", "Ogres à villages"... témoignent d'un déferlement, d'une ardeur frénétique. De 1965 à 1966, il exécute une série de portraits de personnages célèbres dont plusieurs appartiennent à la Donation. En 1969, il expose pour la première fois ses sculptures. Messagier n'a cessé de passer de l'abstraction à la figuration. On trouve ses oeuvres dans les plus grands musées du monde : Museum of Modern Art et Guggenheim Museum de New-York, Israël Museum de Jérusalem, Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles...
Hauteur : 16,2 cm ; Largeur : 27,4 cm
Inv. DG 617 À partir de 1958, la matière de Messagier va évoluer pour parvenir l'année suivante à un nouveau langage. Ce tableau en est tout à fait un exemplaire qui représente, selon l'artiste, une "négation complète [de ses] recherches précédentes", jouant encore de la monochromie, mais "libéré de la symétrie" qu'il a "cassée pour arriver à la fluidité", Messagier y effectue une "plongée totale dans la lumière". Toutes les formes sont dissoutes. La facture elle-même est différente : le pinceau court sur la toile et son jeu devient quasi l'essentiel. Cette technique du balayage et de l'entrelacement est obtenue au moyen de la brosse traditionnelle et d'une peinture diluée à l'essence. Mais, praticien hors pair, il déclare naturellement que "le véhicule ne [l'] a jamais préoccupé". Dans cette "trace d'existence" qu'il entend conserver avec chaque tableau, Messagier avoue ne s'intéresser "ni au résultat ni à la durée de l'exécution".
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à droite : "Messagier"
signature / date / titre au dos : "Messagier novembre 1959 Novembre cerné"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°443, reprod.