collections du musée des beaux-arts de dijon
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Ardoise
1937
Auteur : Magnelli, AlbertoAlberto MagnelliPeinture à la détrempe sur ardoise d'écolier
Florence , 1888 - Meudon , 1971
Ecole Française Connu pour ses formes plus moins géométriques et volumineuses, ses aplats colorés et cernés de noirs, Magnelli fait partie de ses artistes autodidactes qui ont développé leur style propre. En 1907, un ami peintre l'encourage a réaliser sa première toile. Dès 1909, il participe à la VIIIe Biennale de Venise. Il fait la connaissance des futuristes italiens en 1912, mais leur sympathie pour le fascisme le scandalise si bien qu'il rompt toute relation en 1921. Il peint dans un premier temps des oeuvres figuratives tout en faisant des recherches dans la composition spatiale. La découverte des oeuvres de Picasso, Gris, Léger oriente sa réflexion vers un cubisme du modelé. Ses dessins deviennent semi-abstraits en 1915 avec le découpage de la forme, les aplats et les cernes qui lui sont caractéristiques : série des "Explosions lyriques" (1917-1918). Il revient un temps à la figuration dans les années 1920-30 mais ce sera de courte durée. Lors d'une visite de la carrière de Cararre (Italie), en 1931, il est séduit par le découpage des blocs de pierre. De là vient son inspiration pour la série intitulée "Pierres éclatées". En 1932, il quitte Florence pour s'installer à Paris. Dès 1935, il parvient à un langage synthétique dans lequel les compositions sont fortement structurées et la couleur maîtrisée. Pendant l'Occupation, il exécute des collages et peintures sur ardoises d'écolier du fait de la pénurie. Après la seconde Guerre Mondiale, sa renommée est telle qu'il influence des artistes comme Mortensen, Vasarely, Deyrolle, Gilioli, après avoir été admiré par de Staël.
Hauteur : 19,7 cm ; Largeur : 27, 8 cm
Inv. DG 709 En 1936-1937, puis en 1940-1943, Alberto Magnelli n'a pas réalisé moins de quarante-deux peintures sur ardoise d'écolier (Anne Maisonnier, 1975) dans un esprit qui tient à la fois du cubisme et du dadaïsme pour le support utilisé tel quel (comme un ready-made) et de l'art abstrait pour la composition qui y est peinte. Cet exemplaire de belle qualité est très caractéristique des formes utilisées par Magnelli à une époque où l'artiste, deux années après être revenu à l'abstraction, était préoccupé de construire son langage. Il ne semble pas, selon Anne Maisonnier, que cette composition ait servi pour une peinture sur toile comme il est arrivé quelquefois.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Sapone ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en haut à droite : "Magnelli 37"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n° 417, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayAlberto Magnelli : Collages et ardoises, Issoudun : Musée de l'Hospice Saint-Roch, 2004 , reprod. coul. p. 59
Exils, réminiscences et nouveaux mondes, Biot : Musée national Fernand Léger, 24 juin - 8 octobre 2012 , reprod. p. 141