collections du musée des beaux-arts de dijon

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Nègre à cheval

Tableau
19e siècle
Auteur : Anonyme français

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 21,6 cm ; Largeur : 16,2 cm
Inv. DG 48

Cette petite peinture montrant un cavalier noir, dont le cheval se cabre à la vue d’un serpent jaillissant d’un cactus, a été attribuée à Géricault par Pierre Granville. Ce dernier rapprocha cette toile d’un dessin, "Nègre monté sur un cheval qui se cabre", lithographié par Vilain. Le cheval et son cavalier y ont en effet sensiblement la même attitude que dans la peinture, ce qui permit à Pierre Granville de la situer vers 1820. Clément (1867) écrivit aussi : "Outre la "Course de chevaux libres", Géricault fit encore à Rome probablement quelques ouvrages qui appartiennent à la même grandiose inspiration. Je citerai (...) un "Nègre sur un cheval cabré" (...) ", ce qui indiquerait une date antérieure à celle qui fut proposée par Pierre Granville. Mais de son côté, Lorenz Eitner (1971) ne pensait pas que cette peinture puisse être de Géricault.
Il faut tenir compte en effet d’un certain nombre d’éléments : l’absence de traitement du fond, la naïveté de l’aloès et du serpent, des maladresses dans le rendu des formes (pattes avant-droite et arrière-droite du cheval, sa croupe, le dos du cavalier), qu’on ne peut attribuer aux libertés prises parfois par Géricault dans le traitement de l’anatomie, des inconséquences comme la bride sans harnachement, enfin une manière picturale moins riche. Outre la lithographie du "Nègre monté sur un cheval" qui se cabre qui est dans le même sens que cette peinture, de nombreux détails diffèrent. Il faut se reporter également à la lithographie d’Eugène Le Roux réalisée "d’après la peinture de la collection de M. Camille Marville", "La Course de chevaux libres", aujourd’hui au Musée du Louvre. On y retrouve, en les comparant, certaines similitudes qui peuvent indiquer une reprise par Géricault de motifs qui lui plaisaient. Celles-ci peuvent aussi témoigner de la vogue qu’il eut auprès des artistes et désigner quelques peintres s’inspirant directement de ses oeuvres au point de créer un pastiche.

(Sophie Barthélémy, d'après la notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976)

Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville

Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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