collections du musée des beaux-arts de dijon
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Soleil couchant sur les Doges
Tableau
1954
Auteur : Lapicque, CharlesPeinture à l'huile sur toile
Charles Lapicque
Theizé , 1898 - Orsay , 1988
Ecole Française C'est en 1928 que Charles Lapicque abandonne sa carrière d'ingénieur pour se consacrer à la peinture. Après avoir été à la limite de l'abstrait, l'artiste crée une nouvelle représentation de l'espace par sa synthèse de l'esprit cubiste et de ses recherches scientifiques qui le conduisent à renverser la répartition classique des couleurs dans le tableau. Inspiré par ses souvenirs de l'univers marin dont il est très proche, l'histoire et les mythologies grecques et romaines, les chevaux, les tigres, Venise ou la Bretagne, Lapicque saisit le mouvement dans un espace intensément coloré qui rappelle les audaces chromatiques des maîtres anciens de l'enluminure et du vitrail.
Hauteur : 65 cm ; Largeur : 100 cm
Inv. DG 226 Même si Lapicque ne dit jamais explicitement, comme le font les tenants de l'Orphisme, que formes et couleurs possèdent une valeur expressive en elles-mêmes, indépendante des données de la réalité sensible, certains de ses nocturnes vénitiens pourraient le laisser croire.
Les peintres du moyen-âge et de la renaissance avaient matérialisé la lumière dans des formes géométriques simples - cercle et triangle - si l'on songe aux auréoles d'or ou à la représentation des rayons divins, mais elles jouaient un rôle symbolique et ponctuel. Chez Lapicque, au contraire, la figuration du rayonnement lumineux crée perspective et profondeur, devient composition et raison d'être du tableau. Les cercles divisés en quartiers de couleur séparés par des rayons clairs, s'apparentent à des filtres à étoiles utilisés par les photographes décomposant et géométrisant la lumière. Ils résultent sans doute aussi des travaux scientifiques menés par Lapicque dans les années 30, et dans lesquels il était question de la déformation des points lumineux lorsqu'il y a défaut de mise au point du cristallin.
(Notice de Rémi Cariel, 2009) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :date / signature en bas à gauche en bordure : "54 Lapicque"
signature / date / titre au dos : "Lapicque Coucher de soleil sur les Doges 1954"
Exposition :George (Waldemar), "Lapicque ou le secret de Venise", Prisme des Arts, Paris, n°3, mai 1956, reprod. p.7
Lescure (Jean), Lapicque, Paris, 1956, reprod. p.148
Taillandier (Yvon), "Lapicque", Connaissance des Arts, n°78, Paris, 1958, reprod. p.63
Guichard-Meili (Jean), Regards sur la peinture, Paris, 1960, reprod.
Balanci (Bernard), Charles Lapicque. Catalogue raisonné de l'oeuvre peint et de la sculpture, Paris, 1972, n°300 reprod.
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°382, reprod.
Starcky (Emmanuel), Gras (Catherine) et Meyer (Hélène), Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, Paris, 1992 (Musées et Monuments de France, Fondation Paribas), p. 116, reprod
Denizot (Paul), Lapicque et Venise 1854-1956 : Le Journal vénitien inédit de Lapicque, Paris, 1998, p. 105, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo Hugo MartensCharles Lapicque, Paris, Galerie Villand et Galanis, 1956
Hommage à Charles Lapicque, Nantes : Musée des Beaux-Arts, 1960 , n° 10
Charles Lapicque, Berne : Kunsthalle, 1962 , n° 80
Charles Lapicque, Munich : Städtische Galerie , n° 92
Exposition Charles Lapicque, Grenoble : Musée de Peinture et de Sculpture, 1962 , n° 89
Charles Lapicque, Le Havre : Musée Maison de la Culture , n° 89
Lapicque, Paris, Musée National d'Art Moderne, 1967 , n° 79
Présentation partielle de la Donation, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1971
(organisée à l'occasion du Congrès de l'ICOM le 3 septembre)Venezia da Stato a Mito, Venise : Fondation Giorgio Cini, 1997 , n° 146