collections du musée des beaux-arts de dijon

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Bacchanale : Le Retour de la vendange

Dessin
1760
Auteur : Vien, Joseph-Marie

Plume et lavis de bistre sur papier
Hauteur : 16,4 cm ; Largeur : 42,5 cm
Inv. 2000-2-1

Ce dessin est le troisième d’une suite de cinq Bacchanales en forme de frises sur le thème des travaux des vendanges, gravée vers 1750.
Il s’agit du "Retour de la vendange" qui correspond en effet aux dimensions et à la description qu’en donne Prosper de Baudicour :
« En avant d’une voiture traînée par des boeufs et remplie de vendangeurs, on voit, à droite, trois jeunes filles tirant des cordes, par les pieds, un satyre qu’elles font basculer sur une planche placée sur un tonneau à gauche ; dans le lointain, on aperçoit les murailles de la ville. Au milieu, au bord de la planche, on lit : Vien. / Largeur : 423 millim. Hauteur sans la marge : 162 millim. »
Les dessins directement en rapport avec cette série sont considérés comme disparus dans la monographie que T. W. Gaehtgens et J. Lugand ont consacrée à l’artiste (Arthena, 1988, p. 268, n°1 à 11) : 11 bacchanales en « Forme de frises », dont 9 gravées à l’eau-forte, sont passées à la vente Vien en 1809. Depuis, ils n’ont pu être localisés.
Un dessin du Musée Atger de Montpellier peut être rapproché du présent dessin : représentant également une Bacchanale, il a les mêmes dimensions et une signature similaire. Cependant, il ne fait pas partie de ceux qui ont été gravés (cf. Arthéna, p. 240, n°67a).
Ce dessin semble donc être le seul connu en relation directe avec la série gravée. Il est daté 1760 alors que la première composition de la série gravée - "Départ, offrande des prémices à Bacchus" - est daté « 1755 in Roma ». Cinq années sépareraient donc la première de la troisième composition de cet ensemble.
P. de Baudicour signale pour la gravure du "Retour de la vendange" l’existence de deux états, le premier étant « très rare ».
Cette série qui décrit les différentes étapes de la vendange - "Départ", "La Cueillette des raisins", "Le Retour de la vendange", "L’Arrivée à la cuve" et "Le Pressoir" - s’inscrit donc à un moment charnière de la carrière de l’artiste : à la fin des années 1750, Vien rompt en effet avec le style rococo, pour devenir le père du néo-classicisme français. Remarquons aussi que Vien retravaille sur ce thème également à l’extrême fin de sa vie (vers 1806 - 1808), sous forme d’esquisses peintes notamment.

(d'après Hélène Meyer, 2000)

Historique : Collection André Lagoutte

Don de la Société des Amis des Musées de Dijon avec le concours du Ministère de la Culture, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et du Conseil Régional de Bourgogne (F.R.A.M.), 2000

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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