collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Mise au Tombeau
Dessin
16e siècle (3ème quart) / 16e siècle (4ème quart)
Auteur : Cambiaso, LucaLuca CambiasoPlume, encre brune et lavis d'encre brune sur papier blanc jauni.
Moneglia , 1527 - Madrid , 1585
Ecole Italienne Fils du peintre Giovanni Cambiaso, il s'est tout naturellement formé auprès de son père à Gênes. Il apprend tout d'abord à copier les maîtres de la Renaissance italienne. Par ailleurs, Giovanni l'a sensibilisé à l'art du peintre et graveur Albrecht Dürer (1471-1528), qui avait séjourné à deux reprises à Venise en 1494 et en 1505. Il étudie également l'art du peintre maniériste Domenico Beccafumi (1486-1551), et scrute les fresques dont Perino del Vaga (1501-1547), élève de Raphaël, avait décoré le Palazzo del Principe à Gênes. Après la mort de del Vaga, il séjourne un temps à Rome et travaille avec le peintre Giovanni Battista Castello dit "le Bergamasque" (1509-1569). Il voyage par la suite en Italie septentrionale, en Émilie, afin d'étudier les peintures du Corrège, dont il subit également l'influence. De 1547 à 48, son père et lui sont chargés de peindre les fresques du Palais d'Antonio Doria à l'Acquasola. La Donation Granville renferme quatre dessins à la plume de cet artiste : "Mise au tombeau", "Diane se défendant contre un satyre", "La Résurrection", "La Cène", qui ont été exécutés entre 1558 et 75, période où l'artiste jouit d'une excellente réputation, répondant à de nombreuses commandes religieuses et princières.
Encadré d'un trait de plume et d'encre brune
Hauteur : 28,6 cm ; Largeur : 21,6 cm
Inv. DG 764 Le thème de la Mise au tombeau, dessiné ou peint, revient à maintes reprises dans l’oeuvre de Cambiaso. Robert et Bertina Suida (1958, p.170, fig.393) citent une xylographie, dont les Uffizi possèdent un exemplaire, de la main de Cambiaso ou d’après lui, de composition identique à celle de Dijon.
On connaît plusieurs versions semblables, en particulier à l’Albertina (Inv. 2754), où le graphisme l’emporte sur les effets luministes du lavis, poussés ici à l’extrême. Veronika Birke et Janine Kertész (vol.III, 1995, pp.1534-1535) citent en grand nombre les dessins apparentés, parfois avec d’importantes variantes.
Peut-être faut-il voir dans ce dessin un projet préparatoire pour la Pietà de l’Accademia Ligustica de Gênes.
(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue des dessins italiens : Collections du musée des Beaux-Arts de Dijon", Dijon, 2003)
Historique : Collection A.B. ; Collection P. Vischer ; Collection Paul Prouté ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :annotation en haut à droite sur le montage, au crayon : "18"
annotation sur le montage en bas à droite, au crayon : "n°7"
annotation au dos du montage, à la plume et encre brune : "n° 86. Dessin de Luca Cangiage"
annotation au dos du montage en haut à gauche, au crayon : "70; 10F; 152; 11/2"
Marque en bas à gauche, marque de la collection A.B. non identifiée (Lugt 79)
Marque de collection en bas à gauche du montage, marque de la collection P. Vischer (Lugt 2115)
Initiale sur le montage en bas à droite, Initiales P.V. sous le dessin (Lugt 2116)
Marque En bas à droite : "Lugt 1863b"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayCatalogue Prouté, Paris, 1966, n° 7
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n° 27 p. 55, reprod.
Guillaume (Marguerite), Catalogue des dessins italiens : Collections du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 2003, N° 65
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