collections du musée des beaux-arts de dijon
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Bacchanale
Tableau
Florence , 1795
Auteur : Gagneraux, BénigneBénigne GagnerauxPeinture à l'huile sur toile
Dijon , 1756 - Florence , 1795
Ecole Française Bénigne Gagneraux est l’élève de François Devosge à l’Ecole de Dessin de Dijon de 1767 à 1776, date à laquelle il part à Rome aux frais de la province de Bourgogne.
Après des débuts difficiles, il obtient ses premiers succès grâce à sa composition de 1784, "Oedipe aveugle recommande sa famille aux dieux", que Gustav III de Suède lui achète, marquant là le début d’une grande faveur auprès de l’élite européenne alors présente à Rome. Il obtient dès lors une réputation à la mesure de sa clientèle tant romaine qu’étrangère : suédoise, mais aussi portugaise, suisse, enfin française, comble pour lui qui n’est jamais allé à Paris.
Si Goethe le classait parmi les artistes auxquels la France doit son extraordinaire réputation, au même titre que Desmarais ou Saint-Ours ("Italienische Reise", vol. III), il appartient pleinement au milieu culturel romain. Rome où se côtoient alors Füssli, Sergel, Canova, Batoni, Kaufmann ou encore David.
(Notice d'Emmanuel Starcky, 2000)
Hauteur : 74,8 cm ; Largeur : 98,8 cm
Inv. CA 298 Seule oeuvre de Gagneraux à avoir traversé victorieusement les générations de goûts différents, systématiquement choisie pour représenter l'artiste dans les expositions, reproduite près de dix fois, cette "Bacchanale" doit sa notoriété à son état d'inachèvement, qui attire d'abord le spectateur, et l'incite à examiner de plus près la délicate grisaille qui constitue l'ébauche. Clodion l'a accoutumé à ces bacchantes souriantes, à ces enfants jouant avec une chèvre, vieille image de l'Antiquité transmise à travers Titien, Poussin et Sarrazin... Il n'est pas jusqu'à la légende (d'ailleurs vraisemblable, il importe peu) du tableau destiné à un empereur et interrompu par la mort du jeune artiste malheureux, qui ne contribue à son succès. Chabeuf (1913) "flaire une légende" dans ce récit, et s'appuyant sur le "Festin des dieux champêtres" (J 279) appartenant alors aux Joliet, observe que Gagneraux "procédait plutôt par couches successives posées sur la totalité de la grisaille servant de dessous" tandis que la "Bacchanale" montre un fond de paysage achevé et quelques figures d'arrière-plan presque menées à terme, entourant le groupe principal où la grisaille demeure non recouverte". Aussi a-t-on attribué le coloriage partiel à J.B. [cl.] Bénigne, un frère cadet, un collaborateur de Bénigne qui se serait aperçu à temps qu'il gâtait tout", poursuit l'auteur, sans prendre parti...
L'observation est juste, et il se peut que la partie "coloriée" le soit par une autre main. Il va sans dire que cet état renforce la cohésion plastique des figures, qui sont réparties autour d'un autel fumant en trois groupes que Chabeuf verrait volontiers traduits en biscuits de Sèvres...
(Notice de Sylvain Laveissière extraite de "Bénigne Gagneraux 1756- 1795, Un peintre bourguignon dans la Rome néo-classique" / "Un pittore francese nella Roma di Pio VI", Dijon, Rome, 1983) Historique : Collection Charles-Balthazar Févret de Saint-Mémin ; Collection Jean-Baptiste-Claude-Bénigne Gagnereaux Puiné
Don de Charles-Balthazar Févret de Saint-Mémin, 1834 Oeuvres en lien : BR 4 Bacchanale (copie d'après Gagneraux) Composition avec variantes Bibliographie :Exposition :Notice des objets d'arts exposés au Musée de Dijon et catalogue général de tous ceux qui dépendent de cet établissement, Dijon, Victor Lagier, 1842, n° 45
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Munière (Léon), "B. Gagneraux" fiche 124a, L'Estampille n° 124, août 1980, pp. 59-60, reprod.
Laveissière (Sylvain), "Bénigne Gagneraux (1756 - 1795) un pittore francese nella Roma di Pio VI / Un peintre bourguignon dans la Rome néoclassique", catalogue de l'exposition, Rome-Dijon, 1983, n° 108 p. 185-186, repr. p. 185
© photo François JayChefs-d'oeuvre des musées de province, Paris : Orangerie, 1931 , n°20
Art bourguignon et Bourgogne, Paris : Galerie Charpentier, 1935 , n°61
Paris et les ateliers provinciaux au 18e siècle, Bordeaux : Musée des Beaux-Arts, 1958 , n°77
Une école provinciale de dessin au XVIIIe siècle : L'Académie de peinture et de sculpture de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1961 , n°105, pl.XIII
La Musique dans l'art ancien au musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1965 , n°22, pl.XII
Un descendant d'une grande famille de parlementaires bourguignons. Charles-Balthazar-Julien Fevret de Saint-Mémin, artiste, archéologue, conservateur du Musée de Dijon, , Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1965 , n°868
Kunst des 18. Jahrhunderts aus Dijon, Mayence : Altertumsmuseum und Gemäldegalerie, 7 mai - 15 juin 1966 , n°5
Bénigne Gagneraux (1756 - 1795) un pittore francese nella Roma di Pio VI / Un peintre bourguignon dans la Rome néoclassique", Rome : Académie de France, Galerie Borghèse, avril-juin 1983 ; Dijon : Musée des Beaux-Arts, juillet-septembre 1983 , n°108 p. 185-186, repr. p. 185
L'Art des collections. Bicentenaire du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 16 juin - 9 octobre 2000 , Cat. B 36 p. 170
L'Oeuvre du Mois : "La Bacchanale inachevée de Gagneraux ou une belle légende à revisiter", Dijon, Musée des Beaux-Arts, 3 - 29 octobre 2007 (Commissaire d'exposition Matthieu Gilles) , fig. 1