collections du musée des beaux-arts de dijon

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La Vierge et l'Enfant

Statuette
début 15e siècle
Auteur : Anonyme français

Bois, traces de dorure et polychromie
Hauteur : 54 cm ; Largeur : 15 cm ; Profondeur : 10,5 cm
Inv. 2790

Il s'agit d'une scupture monoxyle : socle et statuette ont été taillés dans la même pièce de tilleul. Le socle a été détérioré par des insectes xylophages mais les personnages sont en bon état de conservation. La Vierge debout et couronnée tient l'enfant d'une main nue, une rose rouge de l'autre, recouverte par un pan du manteau. Elle n'est pas en contact direct avec le socle mouluré mais sur un petit tertre herbé. Sa tête est légèrement inclinée vers son fils. Elle est faiblement cambrée, l'épaule, la hanche, la main gauche légèrement relevées en contraposto par rapport au reste du corps. Ses bras sont à l'horizontale devant elle, les mains relevées vers le haut, lui donnant une posture d'orante. L'enfant a les mains brisées, il tourne la tête en direction du spectateur, ses pieds sont dissimulés par sa longue tunique. Le socle abrite une petite cavité, fermée par un faux cabochon de bois, qui a pu servir de reliquaire.
La pièce semble avoir été largement dorée, mais les parties traitées à l'or et la polychomie d'origine sont difficiles à restituer en raison de décapages et repeints. Toutefois, les travaux de restauration effectués en 2006 ont permis de retrouver la préparation blanche utilisée pour les visages, et un mode de dorure sur le bol rouge pour le manteau, recouvert d'une laque rouge. Le voile de la Vierge et l'intérieur du manteau étaient bleus. Malgré ces restaurations, et en raison des altérations antérieures, notamment de larges repeints rouges et de grattages de la dorure originale, les couleurs actuelles donnent à l'ensemble un aspect très abîmé.
La sculpture est très fine, les plis du manteau sont longs et tubulaires, formant un tablier sur le devant, les visages menus. Le modelé et la régularité des drapés donne une grande plasticité à cette composition statique, un peu rigide. Le dos de la Vierge a été également sculpté en ronde-bosse, avec soin, contrairement au revers du socle, non traité.

(Notice d'Olympe Sauvage extraite du "Catalogue des objets de dévotion domestique du musée des Beaux-Arts de Dijon, XIIIe-XVIe siècle", mémoire de master 2 sous la direction de Daniel Russo et Sophie Jugie, Université de Bourgogne, 2008)

Historique : Collection Albert Joliet

Don Albert Joliet, 1922

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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