collections du musée des beaux-arts de dijon
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Paysage
Tableau
1978
Auteur : Kallos, PaulPaul KallosPeinture à l'huile sur toile
Hernadnemeti , 1928 - ? , 2001
Ecole Française Kallos étudie à l'École des Beaux-Arts de Budapest de 1946 à 49. La dureté de la politique stalinienne en vigueur le pousse à quitter son pays pour s'installer à Paris en 1950. L'artiste est alors réfugié politique et ne sera naturalisé qu'en 1974. Il fréquente assidûment le Louvre et démontre un vif intérêt pour les aquarelles de Cézanne. En 1952, il commence à montrer ses premières peintures. Elles sont d'emblée abstraites, passant de l'abstraction géométrique au lyrique. Le marchand d'art Pierre Loeb signe un contrat d'exclusivité avec lui en 1954. Il restera en vigueur jusqu'en 1963, date de la fermeture de la galerie. Pour l'artiste, c'est "le sentiment de l'espace" qui oriente son travail : "Le blanc tient dans ma peinture la place du noir chez Rembrandt [...] ou celle du fond d'or chez les Primitifs. Il signifie la distance absolue[...]". Dès 1955, Kallos expose non seulement à Paris, mais aussi à Londres, New-York, Bâle, Toronto et Stockholm. Dans les années 1959-60, il utilise une technique du clair-obscur qu'il puise dans les oeuvres de Rembrandt, Hals, Tintoret et Véronèse. Ces sujets sont des évocations de natures mortes ou de scènes d'intérieur jusque dans les années 1960. L'aquarelle "Bouquet de fleurs dans un intérieur" (1958) et les trois peintures à l'huile "Crucifixion", "Paysage", "Intérieur avec figure" (1960) de la Donation Granville sont au carrefour de l'abstraction et de la figuration. En 1962, il fait une exposition sur le thème de la Crucifixion. Tantôt figuratif, tantôt non-figuratif, son travail consiste toujours à partir d'une réalité, pour ensuite par des aplats de couleurs franches en déconstruire l'image. C'est pourquoi il déclare lui-même ne "s'être jamais considéré comme un peintre abstrait".
Hauteur : 200 cm ; Largeur : 106 cm
Inv. DG 86-111 Au milieu des années 1970, Kallos quitte l'univers de Matisse pour celui de Cézanne. Ce sont ses aquarelles qui l'enthousiasment. Le peintre abandonne l'huile pour l'acrylique qui lui permet de peindre de façon plus fluide. Il réserve des plages de blanc : "le blanc tient dans ma peinture la place du noir chez Rembrandt, Vélasquez, Goya ou Manet, ou celle du fond d'or chez les Primitifs. Il signifie la distance absolue. En 1977, j'ai senti que je pouvais aller plus loin en adoptant le blanc de la toile (...). Alors j'ai quadrillé la surface de la toile pour définir une structure simple et répétitive dans un esprit voisin de celui qui m'animait dans les années 50 quand, partant d'un fond clair, j'élaborais de proche en proche un édifice quasi sculptural". Le blanc assure la cohésion des masses colorées dont la forme et la couleur sont préparées au crayon de couleur ou à l'aquarelle. Des liaisons capillaires se forment d'une strate à l'autre, les contours s'ouvrent en certains points où la couleur s'évanouit, aussitôt bue par la toile. Kallos retrouve ainsi à sa manière les "passages" que Cézanne ménageait entre les plans colorés pour structurer l'espace. La série des Strates est définitivement libérée des paysages qui les ont vu naître.
(Notice de Rémi Cariel, 2013) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1986 Bibliographie :© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayLemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986, n°111