collections du musée des beaux-arts de dijon

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Pan et oursons

Chef-modèle
vers 1864
Auteur : Fremiet, Emmanuel

Bronze à patine brune
Hauteur : 26 cm ; Largeur : 18 cm ; Profondeur : 54 cm
Inv. 4193

C'est dans l'atelier de Nieuwerkerke que Fremiet sculpte, selon Bartlett, "Pan et ours". Le 1er juin 1864, la direction des Beaux-Arts adresse une proposition d'acquisition pour ce groupe, que le sculpteur expose alors au Salon et pour une somme de 3000 francs. La décision est prise le 21 juin. L'État voulant faire exécuter l'oeuvre en marbre, on s'inquiète en janvier 1865 du bloc de marbre à fournir à l'artiste. Un premier bloc est essayé en février, essai apparemment infructueux puisqu'un second lui est délivré en mars 1866. Son praticien est alors Daumas. Le marbre est enfin exposé au Salon de 1867. Il est acquis par arrêté du 13 juin 1867 et payé 6000 francs, puis transporté au musée du Luxembourg en novembre 1867.
Sans doute est-ce au côté aimable et plaisant de ce petit groupe que l'on doit attribuer son succès, encore durable au début du XXe siècle : 60 exemplaires toutes tailles confondues sont vendus en 1910-1912, ce qui en fait le second groupe animalier, en importance, après Ravageot et Ravageode.
"Pan et ours, écrit Jacques de Biez, est joli comme un conte de mon moulin ; c'est aussi net, aussi clair, rapide dans le récit et aussi agréable dans le pittoresque..." (p. 57) C'est le même caractère plaisant que relève Paul de Saint Victor cité par le même auteur : "Quel charmant sauvage (...) que ce jeune dieu couché à plat ventre, qui du bout de sa baguette agace deux oursons" (p. 58).
"Pan et ours" n'est pas le premier groupe mettant en présence animaux et êtres humains ; avec "Centaure Térée" (1861) et "Métamorphose de Neptune" (1868), c'est un des rares groupes d'inspiration mythologique de sa carrière. On voit bien, pour celui-ci, ce que le petit faune doit dans son type, comme dans le sentiment de vivacité qui s'en dégage, au "Jeune pêcheur napolitain" de Rude (1831), mais le parti que Fremiet en tire est plus aimable, moins incisif que celui choisi par son oncle. Le fait qu'il s'agisse bien d'un faune, et non d'un jeune garçon, enlève une part de l'intérêt que l'on peut trouver à ce groupe. Fremiet ne poursuivra guère ces thèmes (excepté pour le surtout de Sèvres) et c'est surtout dans les gigantesques affrontements, commencés avant les oeuvres du répertoire antique traditionnel, qu'il développera ce thème des groupes mixtes. ("Dénicheur d'oursons", "Gorille enlevant une femme")

(Notice de Catherine Chevillot extraite de "Emmanuel Fremiet : La main et le multiple", Dijon, Grenoble, 1989)

Historique : Collection Emmanuel Fauré-Fremiet

Don de la famille Fauré-Fremiet, 1955

Oeuvres en lien :

2004-9-1 Pan et oursons

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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