collections du musée des beaux-arts de dijon
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L'Abattage des arbres
Tableau
vers 1840
Auteur : Dupré, JulesJules DupréPeinture à l'huile sur toile
Nantes , 1811 - Isle-Adam , 1889
Ecole Française Après s'être initié à la céramique, Jules Dupré entre dans l'atelier du paysagiste Jean-Michel Diébolt (1779-?). Peintre naturaliste, proche de Théodore Rousseau (1812-1867) dont il est le conseiller et ami pendant de nombreuses années, Dupré est chef et penseur du groupe de l'Ecole de Barbizon bien qu'il préfère à la célèbre forêt de Fontainebleau les sites paysagés de Compiègne et de Montmorency. Annonçant les impressionnistes, l'artiste rend sur la toile les effets de la lumière pris sur le vif selon les heures et les saisons, s'inspirant des éclairages nordiques blonds et tamisés. Sous l'influence de John Constable (1776-1837), il réalise des perspectives immenses dans une pâte souple et riche. Dans les années 1860, après s'être exercé aux thèmes rustiques et paisibles des cours de ferme, chaumières, chemins, canaux, barques ou vaches au bord de l'eau, Dupré apporte à son oeuvre de paysagiste une dimension dramatique, voire pathétique, avec des ciels orageux dont les verts et les bleus sont plombés, une couche picturale épaisse et une facture rugueuse.
Hauteur : 38 cm ; Largeur : 46 cm
Inv. DG 86-64 Peu après 1831, Jules Dupré se lie d'amitié avec Théodore Rousseau, amitié qui durera jusqu'en 1848. Pierre Granville datait ainsi ce tableau des alentours de 1840, datation confirmée à l'occasion de l'exposition Jules Dupré au musée Louis-Senlecq de l'Isle-Adam en 1989. Rousseau, de son côté, traita le même sujet dans un tableau intitulé Abattage des arbres à Croissy et conservé au musée Mesdag de La Haye. Peut-être Dupré a-t-il exécuté son tableau au même endroit. Peinte dans de chauds camaïeux de roux et de bruns, ponctués ici et là de quelques touches de vert, cette oeuvre se caractérise par une facture aux épais et larges empâtements. Bien qu'encore marquée par le romantisme des peintres de Barbizon, comme en témoignent le motif dramatique du tronc mutilé au centre de la composition (également repris dans Le Bouleau mort de Millet, DG...) et la monochromie sourde de l'ensemble, cette toile n'en annonce pas moins déjà l'impressionnisme par le traitement du ciel sur lequel se détachent fortement les silhouettes sombres des arbres.
(Notice de Sophie Barthélémy, 2009) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1986 Bibliographie :Exposition :Aubrun (Marie-Madeleine), Jules Dupré 1811 - 1889, Catalogue raisonné de l'oeuvre peint, dessiné et gravé, L. Laget, 1974, n° 161
Lemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986, n°64, fig. 10
L'Oise de Dupré à Vlaminck : Bateliers, peintres et canotiers, L'Isle-Adam : Musée d'art et d'histoire LOuis-Senlecq, Auvers-sur-Oise : Château, 2007-2008, reprod. coul. p. 13
Amiot Saulnier (Emmanuelle), "De Corot à Rousseau : la naissance du paysage moderne", Dossier de l'Art, n° 138, reprod. p. 42
© photo François JayJules Dupré 1811 - 1889, L'Isle-Adam, Musée Louis-Senlecq, 1989 , n° 14
D'Oudry à Le Sidaner : Ils ont aimé l'Oise, Beauvais, Musée Départemental de l'Oise, 1990 , n° 83
Las Escuelas de Barbizon y de Olot, Vitoria- Gasteiz : Caja de Ahorros, 2005 , reprod. p. 51
L'arbre dans la peinture de paysage entre 1850 et 1920 de Corto à Matisse, Pontoise : Musée Tavet-Delacour, 15 avril -8 juillet 2012 , Cat.23 reprod coul, p.24