collections du musée des beaux-arts de dijon

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Saint Pierre repentant

Tableau
17e siècle
Auteur : Anonyme italien

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 78 cm ; Largeur : 62,8 cm
Inv. CA 29

Selon la liste d'envoi, cette toile proviendrait d'une "ancienne collection". Faut-il l'identifier avec le tableau saisi le VI ventôse an VI (24 février 1798), chez Philippe de Mouchy, duc de Noailles, maréchal de France, rue de l'Université, exécuté le 9 messidor an II ? Les mesures de la toile de Dijon sont plus proches de celles du tableau du duc de Noailles (H. 97 x L. 64) que les mesures de la composition de même sujet conservé au Louvre (H. 128 x L. 97). Cette dernière oeuvre aurait été identifiée par erreur, semble-t-il, avec le "Saint Pierre" enlevé chez Philippe de Mouchy. Saisie, puis transportée au Museum central en même temps qu'un "Saint François" peint par Boulogne, la peinture fut envoyée à Dijon en 1806.
Aucune des attributions proposées jusqu'ici pour ce tableau n'a réussi à convaincre l'ensemble de la critique. Traditionnellement donné à Lanfranco, de même que la composition un peu différente conservée au Louvre, il est rapproché de Francesco Mola en 1956 par Ferdinando Bologna qui le compare aux saints Pierre et Paul de la pala de Santa Maria della Cima à Genzano (reproduit dans Paragone, janvier 1956, comme oeuvre de Cozza). Le nom de Mola est accepté par Erich Schleier (communication écrite, 1971), qui tend à reconnaître la main du même artiste non seulement dans les tableaux de Dijon et du Louvre, mais aussi dans une peinture de même sujet et de style voisin appartenant à Mlle de Vinols au château de Volhac, à Brives-Charensac (Lot), tandis qu'il écarte du groupe un "saint Pierre repentant" conservé à la cathédrale de Langres, et dérivé de Guido Reni. Plutôt que de Mola lui-même, Richard Cocke voit dans la toile dijonnaise, l'oeuvre d'un de ses élèves, Giovanni Bonatti (Ferrare, 1635 - Rome, 1681; communication écrite, 1970). Cependant Stephen Pepper (communication orale, 1971) refuse à Lanfranco le tableau qu'il incline à croire napolitain. Ces divergences prouvent assez la difficulté que présente l'attribution de cette belle toile, un peu usée, mais traitée avec ampleur en puissance.
Une copie de l'exemplaire de Dijon est conservée à l'église de Montoillot, en Côte d'Or.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Philippe de Mouchy, duc de Noailles ; Collection Musée du Louvre, Paris

Dépôt de l'État de 1812, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010

Bibliographie : © photo François Jay

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