collections du musée des beaux-arts de dijon

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La Vierge apparaissant à saint Antoine, saint Paul ermite, saint Paul et saint Pierre

Tableau
vers 1580 / 1590
Auteur, avec l'aide de son atelier : Véronèse, Paolo Caliari dit

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 334,4 cm ; Largeur : 219 cm
Inv. CA 14

Proviendrait de Fano d'après la liste d'envoi du Musée Napoléon en 1809, et d'après Marie-Louise Blumer (1936). En réalité cette toile se trouvait sur le maître-autel de l'oratoire de la Confraternité Saint-Antoine à Pesaro. Grâce à une note conservée par M. Oretti et insérée dans ses "Notizie artistiche di diversi luoghi d'Italia" (Bologne, Bibliothèque communale, ms B. 1665, II, fol. 214, recto ? Voir A. Arfelli, 1959-1960), on sait que Véronèse reçut le 31 mai 1586 125 scudi pour cet ouvrage. La peinture est signalée par E. Scanelli en 1657, Luigi Scaramuccia en 1674, François Deseine en 1699, Charles-Nicolas Cochin en 1758, J. de La Lande à la suite de son voyage en 1765-1766. Antonio Becci en 1783 cite un tableau de Véronèse sans en préciser le sujet.
Le départ du tableau pour la France est mentionné dans le "Catalogo de'capi d'opera di pittura...trasportati dell'Italia in Francia", 1799, et son arrivée, dans l'inventaire des objets recueillis en Italie le 15 thermidor an VI (6 août 1798, Archives du Louvre, Z4, 1797-1800), ainsi que dans le constat d'arrivée. (Archives du Louvre, 1 DD 8)
Envoyé par le Musée Napoléon en 1809, la toile est vainement recherchée en Italie par G. Giordani ("Memorie di belle arti per la marca di Ancona", Bologne, Bibliothèque communale), ms 1794, pp. 134, 139, 248) ; sa perte est déplorée par L. Bertuccioli en 1853.
Cette importante composition, souvent considérée comme autographe par les auteurs les plus anciens, est peu à peu passée, en dépit de sa signature, pour une oeuvre d'atelier. Déjà le catalogue de 1818 suggère le nom de Benedetto, frère de Paolo, ou de Carletto, son fils. Mary Logan en 1895, Umberto Gnoli en 1908 et Florence Ingersoll-Smouse en 1928 refusent la toile au maître lui-même, tandis qu'en 1959-1960, Adriana Arfelli la rapproche d'un tableau signé de Carletto au Musée des Offices, la "Vierge apparaissant à quatre saints". Luciana Crosato-Larcher attribue à Carletto travaillant sous la direction de son père ce tableau dont elle retrouve au Cabinet des Dessins du Louvre une étude préparatoire attribuée à Carletto. La pala de Dijon est comparée par Federico Zeri (communication écrite, 1972) au tableau du Musée du Capitole, "Sainte Anne et la Vierge", que l'on peut situer à l'époque tardive de la vie de Véronèse où l'artiste se faisait aider par ses fils et ses élèves.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Pesaro, église de la Confraternité de Saint Antoine ; Collection Musée du Louvre, Paris

Dépôt de l'Etat de 1809, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010.

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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