collections du musée des beaux-arts de dijon

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La Vierge, l'Enfant et saint Jean-Baptiste

Panneau
vers 1515
Auteur : Maître de Scandicci

Peinture sur bois (peuplier)
Hauteur : 75,7 cm ; Largeur : 60 cm
Inv. CA 71

Pourrait provenir de Pérouse si le tableau est bien celui que signalent le général Pommereul (an VI), et le "Catalogo de Capi d'Opera"..., en 1799 : "una beata virgine", dont l'origine serait plus précisément l'église des Augustins de cette ville, et attribuée au Pérugin. En raison de la fréquence du sujet, l'hypothèse ne peut être vérifiée. Envoi du Musée Napoléon en 1809 avec le n° 11.
Dans ce tableau se manifestent étrangement des souvenirs mêlés du Pérugin, de Raphaël dans le geste de la Madone qui rappelle celui de la "Belle Jardinière" du Louvre, de Léonard dans le type de l'Enfant, tandis que les yeux agrandis par l'ombre de saint Jean-Baptiste évoquent Andrea del Sarto.
Le panneau est donné au Pérugin dans les listes d'envoi et par Louis Clément de Ris (1861 et 1872), à son école par les catalogues du Musée de 1834 à 1883. Attribué à Ridolfo Ghirlandajo en 1900 par Berenson, il est considéré comme l'oeuvre d'un auteur plus humble par Umberto Gnoli en 1908. Pour Salomon Reinach (1907), le tableau pourrait bien être de Granacci ; Bernard Berenson en 1932, 1936 et 1963 pense à Fra Paolino, à titre d'hypothèse, tandis qu'en 1933, Van Marle y voit la production d'un élève non identifié du Perugin.
Il appartient à Federico Zeri (communication orale, 1970, et écrite, 1971) d'avoir précisé la personnalité de l'auteur du panneau, sous le nom de "Maître de Scandicci", dont on connaît, dans l'église de cette banlieue florentine, une copie d'après la "Pieta" du Perugin conservée au Palais Pitti. Après un débat avec Federico Zeri au sujet des oeuvres susceptibles d'être regroupées sous ce nom, Everett Fahy établit en 1967 une liste de peintures parmi lesquelles une "Vierge" de l'Art Institute de Chicago (collection Morris I. Kaplan) est très proche de la composition de Dijon.
L'attribution du panneau au Maître de Scandicci est acceptée par Philip Pouncey (communication orale, 1973), et Everett Fahy (communication écrite, 1973), qui le situe autour de 1515.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Musée du Louvre, Paris

Dépôt de l'État de 1809, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010.

Bibliographie : © photo François Jay

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