collections du musée des beaux-arts de dijon

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Le Couronnement de la Vierge

Panneau
1474
Auteur : Zanobi di Machiavelli

Peinture sur bois (peuplier)
Hauteur : 164 cm ; Largeur : 165 cm
Inv. CA 31

La liste des principaux objets de science et d'art recueillis en Italie par les commissaires du Gouvernement français (Archives du Louvre, I DD 8) indique que le tableau fut enlevé en 1811 à Pise. Arrivé à Paris en 1813, il fut exposé au Louvre , selon Marie-Louise Blumer (1936), qui indique comme provenance l'église de Santa Croce in Fossabanda, près de Pise, et non le Campo Santo mentionné par la minute d'inventaire administratif (Archives du Louvre, I DD 16, p. 64, n° 335). C'est bien en effet de l'église Santa Croce in Fossabanda, hors la porte "alle Piagge" à Pise, que vient le panneau, où il est mentionné en 1812 par Alessandro Da Morrona en même temps qu'un autre tableau semblable aujourd'hui au Musée San Matteo à Pise. Enfin Ranieri Grassi confirme la même provenance dans sa liste des objets envoyés de Pise à Paris.
La minute d'inventaire Napoléon Ier précise que l'oeuvre fut placée, au Louvre, dans la Galerie d'Apollon. Abandonné au Musée royal par les commissaires florentins (procès-verbal du 27 septembre 1815, Archives du Louvre 1 DD 53), le tableau fut envoyé à Dijon en 1876.
Plus que l'influence de Lippi, souvent sensible dans l'oeuvre de Machiavelli, le tableau de Dijon reflète celle de Benozzo Gozzoli son maître. La mise en page confuse et surchargée, les couleurs grinçantes et le graphisme élaboré des drapés révèlent un goût maniériste qu'accuse encore l'étrange laideur des visages aux yeux globuleux et qui trahit certaines tendances manifestées par l'art florentin vers 1470-1480.
Le "Couronnement de la Vierge", de même que "La Vierge et l'Enfant, quatre saints et un donateur", tableau qui appartenait jusqu'en 1924 à Charles Livijn (reproduit par Bernard Berenson, 1950, p. 349, fig. 20), et qui présente certaines analogies avec le panneau dijonnais, laissent paraître une outrance et une bizarrerie propres à la période tardive du peintre.
Autour du trône, les anges jouent de la cornemuse, de la flûte à deux trous et du tambourin, de la trompette, du triangle, du tambour de basque et des cymbales. Ceux du premier plan jouent luth, flûte à bec et viole ; l'un d'eux chante.

(Notice de Marguerite Guillaume, extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Pise, église de Santa Croce in Fossabanda (près de Pise) ; Collection Musée du Louvre, Paris

Dépôt de l'Etat de 1876, transfert définitif de propriété à la Ville de Dijon, arrêté du Ministre de la Culture du 15 septembre 2010

Inscriptions / marques :

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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