collections du musée des beaux-arts de dijon

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Peintre à son chevalet

Tableau
18e siècle (1er quart) / 18e siècle (2ème quart)
Auteur : Cipper, Giacomo Francesco

Peinture à l'huile sur toile
Hauteur : 117 cm ; Largeur : 91 cm
Inv. J 48

Le cas de ce tableau, oeuvre absolument certaine de Francesco Giacomo Cipper, et qui portait, depuis son entrée au Musée, le nom de Piazzetta, est analogue à celui des "Musiciens" et des "Chanteurs" du même artiste à la résidence épiscopale d'Olomouc (Tchécoslovaquie), achetés dans une vente où ils étaient également attribués à Piazzetta.
Une fois libérée du chanci qui la masquait en partie, la toile de Dijon, de belle tenue, se situe parmi les oeuvres significatives de Todeschini, dont, par ailleurs, la production est fort inégale. Malgré l'imprécision qui entoure la personnalité de cet artiste, peut-être venu du Tyrol, et, suivant la tradition, installé par la suite à Bergame, on est tenté de rattacher à sa période de jeunesse le tableau de la collection Joliet : en effet, la composition, très simple, est réduite à un seul personnage ; le chromatisme se limite à un camaïeu de bruns chauds, et le traitement de la pâte, fluide et huileuse, trahit une influence hollandaise encore proche. On peut enfin noter, dans l'expression du peintre dont le sourire forcé ressemble à une grimace, l'empreinte d'une culture nordique qui s'atténuera avec les années, au contact des exemples italiens. Doit-on reconnaître, dans la toile dijonnaise, un portrait de Cipper par lui-même ? Un doute demeure à ce propos. Quatre peintures de même sujet, dues à l'artiste, sont connues jusqu'ici : "Autoportrait" de la collection Leifmann autrefois à Düsseldorf, vendu en 1932, reproduit par August Liebmann Mayer (1918), le "Peintre à l'atelier", reproduit par Benno Geiger (1916), le "Peintre devant son chevalet" conservé dans la collection Axentowicz, à Cracovie, reproduit par Oldrich Blazicek (1965), l'"Autoportrait" signé et daté 1736, à Hampton Court ; or aucune ressemblance particulière n'apparentent les deux dernières effigies aux deux premières.
Dans le tableau de Dijon, comme dans celui de Cracovie, sont suspendus sur les murs de l'atelier les mêmes masques de plâtre à partir desquels Todeschini ébauchait ses personnages, ce qui explique leur raideur parfois, et la répétition des types ; le visage de jeune fille, sur la toile, ressemble à celui de l'une des élèves de la "Leçon de dentelle" de la collection Vecchi à Bologne.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Albert Joliet

Les oeuvres inventoriées J 1 à J 125 font partie de dons effectués par Albert Joliet de son vivant, reçus par le musée entre 1924 et 1928

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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