collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Mère et l'enfant
Sculpture
1959
Auteur : Hajdu, EtienneMarbre de Paros et socle en marbre noir
Etienne Hajdu
Turda , 1907 - Bagneux , 1996
Ecole Française De formation initiale classique, n'ayant guère l' 'esprit "Bauhaus", Etienne Hajdu eut un premier choc culturel à l'École des Arts décoratifs de Vienne. Dépité, il arrive à Paris en 1927, où l'abstraction n'en est, en sculpture, qu'à un stade embryonnaire. Il suit dans un premier temps les cours de Niclausse à l'École des Arts Décos puis ceux de Bourdelle à l'Académie de la Grande Chaumière. C'est au contact des artistes de l'École de Paris, notamment du couple Szenes-da Silva, ainsi que de grands sculpteurs comme Brancusi, Arp... que naquirent ses premières oeuvres "abstraites" dans les années 30. Les corps mutilés de la seconde guerre mondiale le marquèrent à tel point qu'il s'abstint de représenter toute figure humaine avant le début des années 50. Les années 60-70 furent celles de la maturité. La faune et la flore ainsi que l'humain sont des thèmes très présents dans son oeuvre, auxquels il confère un mouvement fluide, sensuel, aérien. Tailleur de pierre devenu "sculpteur de l'ombre", il lie la "présence humaine et la force plastique" qu'il a puisé dans les sculptures cycladiques.
Hauteur : 43,5 cm ; Largeur : 27 cm ; Profondeur : 3,3 cm
Inv. DG 385 Avec cette évocation d'une mère à l'abondante chevelure, assise et regardant son enfant qu'elle tient sur ses genoux, exécutée en 1959, Hajdu retrouve l'un des grands thèmes humanistes de l'art occidental que les sculpteurs gothiques ont traité avec tant de ferveur dans leurs Vierges à l'enfant. "La grande question, déclare Hajdu, est d'exprimer ce qui est humain d'une autre manière que firent les artistes du Moyen Age et de la Renaissance. Avec des formes inventées, je voudrais exprimer la réalité humaine, la présence de l'homme. Ses antagonisme aussi" (Étienne Hajdu, 1973). Par delà ces "formes inventées", on voit également, dans le traitement de la matière, la stylisation de la silhouette, la frontalité, tout ce que la manière de Hajdu doit à l'art des Cyclades.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature sur le socle en bas à droite : "Hajdu"
Exposition :Thiemann (Eugen), "Etienne Hajdu", Cimaise, Paris, n°62, novembre-décembre 1962, reprod. p.34
Jianou (Ionel), Etienne Hajdu, Paris, 1972, n°157, p.62
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°310, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayHajdu, Hanovre : Kestner Gesellschaft, Leverküsen : Städtisches Museum , Dortmund : Museum am Ostwall, Mannheim : Städtische Kunsthalle, 1961 , n°44