collections du musée des beaux-arts de dijon
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Léda
Bas-relief
1955
Auteur : Hajdu, EtienneCuivre martelé
Etienne Hajdu
Turda , 1907 - Bagneux , 1996
Ecole Française De formation initiale classique, n'ayant guère l' 'esprit "Bauhaus", Etienne Hajdu eut un premier choc culturel à l'École des Arts décoratifs de Vienne. Dépité, il arrive à Paris en 1927, où l'abstraction n'en est, en sculpture, qu'à un stade embryonnaire. Il suit dans un premier temps les cours de Niclausse à l'École des Arts Décos puis ceux de Bourdelle à l'Académie de la Grande Chaumière. C'est au contact des artistes de l'École de Paris, notamment du couple Szenes-da Silva, ainsi que de grands sculpteurs comme Brancusi, Arp... que naquirent ses premières oeuvres "abstraites" dans les années 30. Les corps mutilés de la seconde guerre mondiale le marquèrent à tel point qu'il s'abstint de représenter toute figure humaine avant le début des années 50. Les années 60-70 furent celles de la maturité. La faune et la flore ainsi que l'humain sont des thèmes très présents dans son oeuvre, auxquels il confère un mouvement fluide, sensuel, aérien. Tailleur de pierre devenu "sculpteur de l'ombre", il lie la "présence humaine et la force plastique" qu'il a puisé dans les sculptures cycladiques.
Hauteur : 82 cm ; Largeur : 120 cm
Inv. DG 195 Le bas-relief "Léda" de 1955 est l'un des tout premiers d'une longue suite qui s'est poursuivie tard dans la carrière de l'artiste. Hajdu s'est intéressé dès 1946 à cette forme particulière de la sculpture : pendant neuf ans, ses bas-reliefs ont été en plâtre, puis en plomb, à partir de 1955 en cuivre et en aluminium. Le sujet ici a été donné par Pierre Granville et Léda apparaît nettement, à gauche et en bas, avec sa tête, son buste, ses jambes drapées, l'une repliée, l'autre allongée, tandis que le cygne à droite est facilement reconnaissable avec sa tête, son cou, son corps et ses ailes. Seul parmi les sculpteurs du XXe siècle à avoir expérimenté le bas-relief sous cette forme, Hajdu en a fait le champ privilégié de ses recherches : il est, avec Fernand Léger notamment, de cette génération d'artistes qui ont cru à l'intégration des arts et souhaitaient que soit rétablie l'ancienne collaboration qui existait entre l'architecte et le sculpteur, au Moyen-Age par exemple. Le bas-relief qui appelle le mur, qui est déjà en lui-même une paroi, impose cet esprit de collaboration.
La formule que l'artiste propose est très originale : loin de plaquer et de juxtaposer les formes plus ou moins saillantes sur un support, Hajdu les fait émerger du fond par un travail lent et complexe de martelage de la feuille de métal (donc par le revers), de telle sorte qu'elles sont liées entre elles en une même continuité spatiale, les passages se faisant insensiblement d'un fuseau à un ovoïde aux plis aplatis formant parallélépipèdes. La lumière vient jouer sur cette entité pour créer, selon le sculpteur un "espace respirant", un "espace-lumière".
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à droite : "Hajdu"
Exposition :Jianou (Ionel), Etienne Hajdu, Paris, 1972, n°74, p.58
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°304, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo Musée des Beaux-Arts de DijonPierre Tal Coat - Etienne Hajdu, Berne : Kunsthalle, 1957 , n°89
Hajdu, Hanovre : Kestner Gesellschaft, Leverküsen : Städtisches Museum , Dortmund : Museum am Ostwall, Mannheim : Städtische Kunsthalle, 1961 , n°21