collections du musée des beaux-arts de dijon
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Petite faunesse debout
Statue
1908
Auteur : Gargallo, PabloPablo GargalloBronze
Maella , 1881 - Reus , 1934
Ecole Française Après une formation des plus classiques à l'École des Beaux-Arts de Barcelone dès 1898, et de multiples escapades à Paris notamment en 1902 et 1911, Gargallo s'installe définitivement en France en 1925. Il fréquente les artistes et intellectuels de Montparnasse et du Bateau-Lavoir, est profondément marqué par l'oeuvre de Picasso et la découverte de "l'art nègre". À l'origine tailleur de pierre, il sculpte plusieurs bas-reliefs et rondes-bosses sur commande afin d'arrondir les fins de mois difficiles. Il est surtout connu pour sa technique du métal repoussé qu'il a acquise en Espagne, d'où l'association étrange du "modèle gréco-romain" et de "l'épuration post-cubiste" qui résument l'ensemble de son travail. Durant sa vie, il ne cesse de jongler avec le fer, le plomb, le cuivre, associant et dissociant les éléments, jouant des vides et des pleins avec un constant retour à la figuration. On retient de lui le "caractère inventif" de ses créations. Sa santé fragile le pousse à certains moments à élaborer des oeuvres de petite dimension telles que des masques - "Kiki de Montparnasse" ou "Masque de Picador" (1928) - et mêmes des bijoux (1914-1916), lesquels ont un immense succès. À partir des années 30, il expose surtout à l'étranger, notamment à New-York. Il succombe à la fatigue physique au seuil de sa gloire, en 1934 en Espagne. En 1985, la ville de Saragosse lui rend hommage en lui consacrant un musée.
Hauteur : 24,6 cm ; Largeur : 8 cm ; Profondeur : 7 cm
Inv. DG 409 bis L'usage du métal découpé et soudé induit une élaboration fantômatique du volume autour du vide auquel Gargallo est volontiers associé (cf "Arlequin", inv. DG 91). Cela ne doit pas faire oublier la variété de moyens employés par le sculpteur, qui sont autant de choix esthétiques. Le plein volumétrique de cette faunesse s'inscrit dans la double filiation de la ronde-bosse et, pour l'ablation des bras et de la tête, de l'esthétique de la "Victoire de Samothrace" et des recherches plastiques de Rodin.
En 1907-1908, Gargallo modèle et sculpte à la même époque des corps de femme s'extrayant de la matière ou d'un enchaînement - souvenir des esclaves de Michel-Ange. Dans ces "Voluptés", le sculpteur s'appuie sur le mouvement d'extraversion pour exhiber les formes et galbes du corps féminin. Dans cette petite faunesse, "l'affirmation des volumes, la minceur du buste, l'ampleur des cuisses, la rondeur du ventre, voire leur exagération toute maniériste ne sont pas sans évoquer Gaston Lachaise ou quelque déesse hindoue et annoncent le torse blanc d'Archipenko, réalisé en 1916" (Lemoine, 1976).
(Notice de Rémi Cariel, 2009)
Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Bibliographie :Exposition :Courthion (Pierre), L'Oeuvre complet de Pablo Gargallo, Paris, 1973, n°23, p.130, reprod. p.43 et 129
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°280, reprod.
Gargallo-Anguera (Pierrette), Pablo Gargallo, catalogue raisonné, Paris : Editions de l'Amateur, 1997, n°34 34a p.79 reprod.
© François JayPasseurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007