collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Sirène
Étude
1936
Auteur : Vieira da Silva, Maria-HelenaEncre de Chine, plume sur papier double face
Maria-Helena Vieira da Silva
Lisbonne , 1908 - Paris , 1992
Ecole Française C'est à quatre ans, alors que son père vient de mourir de la tuberculose, que Maria Helena Vieira da Silva prend conscience de l'éphémère. Son tempérament angoissé et solitaire s'exprime sur la toile dans des espaces labyrinthiques, creusés par un réseau complexe de lignes ou de petits carreaux, tels les azulejos connus au Portugal. Vieira est femme de la ville, de ces espaces panoramiques qui embrassent tout ce qui existe, qui dévorent l'homme, le rendent présent-absent, l'égarent ou l'emprisonnent comme dans une toile, l'artiste se comparant volontiers à une femme-sirène ou une femme-araignée.
Vieira étudie les maîtres anciens et contemporains, apprend le dessin et la peinture à l'Ecole des Beaux-Arts de Lisbonne et la sculpture avec Emile-Antoine Bourdelle (1814-1875) mais, bien que rattachée à l'Ecole de Paris, elle reste insaisissable, versant tant dans l'abstraction que le figuratif, elle ne veut appartenir à aucun courant en particulier et se protège toujours des influences directes.
Proches du couple Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes (1897-1985), les collectionneurs Pierre (1908-1996) et Kathleen (1908-1981) Granville ont constitué de l'artiste la plus importante collection de France maintenant présentée au musée.
Hauteur : 22 cm ; Largeur : 16 cm
Inv. DG 1 bis Ce dessin exécuté en 1936 par Vieira da Silva représente Kathleen Granville sous l'aspect d'une sirène. Ce thème de la sirène revient souvent dans l'oeuvre de l'artiste, de ses débuts à aujourd'hui. Vieira Da Silva s'en est elle-même expliquée: "Je suis née au bord de l'océan et pour moi les sirènes sont des êtres vivants réels" (Vieira Da Silva, 1974). On connaît cette légende qui a cours dans les pays de marins dès l'Antiquité : elle permet d'expliquer par le merveilleux de la fable pourquoi les bateaux ne sont jamais rentrés au port.
Un étonnant tableau réalisé en 1935 dans un style très naïf, à la manière d'une enseigne populaire, représente déjà une sirène et porte une inscription en portugais, bien significative de la crainte du naufrage : "Où peut se cacher un faible humain, où trouvera t-il sécurité pour une vie si courte sans qu'il s'arme - ciel serein - contre une bête de la terre si petite."
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "Bicho 36"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°586, reprod.
Weelen (Guy), Jaeger (Jean-François), Duval (Virginie) et Daval-Béran (Diane), Vieira da Silva. Catalogue raisonné, Genève : Skira, 1994, n° 205 p. 45, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayDeux volets de la Donation Granville : Jean-François Millet, Vieira da Silva, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1974 , n°27, reprod.