collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Tête
Dessin
1944
Auteur : Staël, Nicolas deFusain sur papier
Nicolas de Staël
Saint-Pétersbourg , 1914 - Antibes , 1955
Ecole Française Réfugié à Bruxelles après la révolution russe de 1917, Nicolas de Staël débute son apprentissage de peintre dans cette même ville à l'Académie royale des Beaux-Arts. Alors qu'il s'engage dans la voie de l'abstraction en 1942, sous l'influence d'Alberto Magnelli (1888-1971), Jean Arp (1886-1966), Sonia (1885-1979) et Robert (1885-1941) Delaunay, Staël détache la matière de la référence au monde lui laissant acquérir son autonomie. Sa peinture est combat avec la matière. Cette préoccupation, commune à de nombreux autres peintres de l'Ecole de Paris, rapproche le travail de l'artiste de celui du sculpteur par une pâte sur-épaissie au couteau et à la truelle qui rend les sensations d'espace et de lumière et apporte une tension expressive. Convaincu de l'impossibilité d'une abstraction radicale, Staël revient en 1952 au figuratif et exécute sa fameuse série des Footballeurs après avoir vu le match France-Suède au parc des Princes. Dans les deniers temps de sa production, il travaille au tampon et la matière devient de plus en plus fluide, légère et impalpable.
Alors qu'il connaît un grand succès au Etats-Unis et en Angleterre depuis le début des années 1950, Nicolas de Staël se suicide en 1955.
C'est par l'intermédiaire de l'artiste Etienne Hajdu (1907-1996) que le couple de collectionneurs Pierre (1908-1996) et Kathleen (1908-1981) Granville se lie à l'artiste et achète nombre de ses oeuvres maintenant présentées au musée.
Hauteur : 31 cm ; Largeur : 25 cm
Inv. DG 176 Ce dessin intitulé "Tête" est en fait un jeu de lignes et de valeurs sans référence au réel. Après sa démobilisation, Nicolas de Staël s'était fixé à Nice avec Jeannine Guillou. C'est là qu'il a rencontré de nombreux peintres abstraits dont Alberto Magnelli qui aura une influence décisive sur son évolution. Au contraire d'un Manessier par exemple qui glissera petit à petit de la réalité à la non représentation, de Staël va entrer directement, en 1942, dans l'univers plastique de l'abstraction. Dans ce dessin exécuté en 1944, l'influence de César Domela se fait sentir d'une manière imperceptible (en 1944, de Staël a en effet exposé à Paris à la Galerie "L'esquisse" aux côtés de Kandinsky et du peintre hollandais).
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en haut à droite, cachet de l'atelier de Staël : "NS."
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°526, reprod.
Maldonado (Guitemie), Nicolas de Staël, Citadelles et Mazenod, 2015, p. 41, reprod. coul;
© Jérôme de Staël © ADAGP, Paris 2017 / © photo François Jay43 dessins de Nicolas de Staël, Paris, Galerie Jeanne Bucher, 1958 , n°6
Nicolas de Staël, Turin : Galleria civica d'arte moderna, 1960 , n°9, reprod.p.39
Nicolas de Staël, Rotterdam : Musée Boymans-van-Beuningen, Zurich : Kunsthaus, 1965 , n°111, reprod.
Nicolas de Staël, Paris : Centre Pompidou, 2003 , n° 11 reprod.
La Rencontre Nicolas de Staël Jeannine Guillou. La vie dure, Antibes : Musée Picasso, 9 octobre 2011 - 8 janvier 2012 , reprod. en 1ère de couv., p. 74, reprod.