collections du musée des beaux-arts de dijon
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Le Chêne et le roseau
Dessin
vers 1852
Auteur : Rousseau, ThéodoreThéodore RousseauCrayon et mine de plomb sur papier
Paris , 1812 - Barbizon , 1867
Ecole Française Opposé à l'enseignement classique de ses maîtres, Jean-Charles-Joseph Rémond (1795-1875) et de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832), Théodore Rousseau rénove la peinture de paysage. Par sa vision éprise de véracité, tant romantique que réaliste, Rousseau ne se fie qu'à l'observation directe d'une nature qu'il portraiture pour elle-même, vide généralement de toute présence humaine. Chantant l'émotion qu'il ressent face aux paysages qu'il découvre à travers la France, c'est par une facture non finie qu'il rend les effets atmosphériques et les vibrations de la lumière, au fil des heures et des saisons.
Bien que soutenu et admiré par Ary Scheffer (1795-1858), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875) avec lesquels il se lie d'amitié, la carrière de Rousseau est difficile. Il est "le grand refusé" des Salons et doit attendre les années 1850 pour que la reconnaissance sociale et artistique vienne enfin. Il devient alors chef de file de l'école du paysage, le grand représentant de l'Ecole de Barbizon aux côtés de son ami Millet.
Hauteur : 45 cm ; Largeur : 54,5 cm
Inv. DG 626 Ce dessin a été acquis par Alfred Sensier lui-même pour Jules Gros à la vente après décès de l'artiste (27 avril - 2 mai 1868), comme en témoigne une lettre du critique datée du 21 mai 1868 à Barbizon et envoyée au neveu de l'artiste défunt. Il s'agit d'une étude pour l'une des plus célèbres "Fables" de La Fontaine que plusieurs peintres de Barbizon projetaient d'illustrer et de publier vers 1852, date à laquelle Michel Schulman (1997) date justement ce dessin. Millet, Barye, Diaz, Daumier, Dupré et Rousseau préparèrent, chacun dans sa "spécialité", des compositions pour ce projet qui n'aboutit toutefois pas. Dans ce dessin, malheureusement très pâle, apparaît l'intérêt souvent manifesté par Rousseau pour le chêne : on peut ainsi le rapprocher du "Chêne de roches" (1861, Paris, coll. part. pour le dessin et Pays-Bas, coll. part. pour le tableau), dont la composition n'est pas très éloignée, bien que sa leçon soit inverse : loin de se briser quand le roseau plie sous le vent, l'arbre parvient au contraire à vivre malgré le sol sur lequel il est planté. Théodore Rousseau a exécuté d'autres croquis pour illustrer cette fable, dont l'un est conservé au Musée Bonnat de Bayonne (John Wisdom, 1975). Jean-François Millet s'est également intéressé à la fable "Le Chêne et le roseau" en peignant "Le Coup de vent" (Cardiff, National Museum of Wales).
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1868, Paris, vente de l'atelier Rousseau, 27 avril ; Collection Jules Gros ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :monogramme en bas à gauche en bordure : "TH.R"
© photo François JaySensier (Alfred), Souvenirs sur Théodore Rousseau, Paris, 1872, p.231-s232 et 274
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°207, reprod.
Schulman (Michel), Théodore Rousseau : 1812 - 1867. Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris, 1997, n° 476 p. 245, reprod.