collections du musée des beaux-arts de dijon

résultats de recherche

ajouter au panier voir le panier


La Hutte des charbonniers

Dessin
1851
Auteur : Rousseau, Théodore

Plume, encre de Chine sur papier
Hauteur : 7,2 cm ; Largeur : 10,5 cm
Inv. DG 584

Ce dessin a été acquis par Pierre Granville en vente publique avec un lot de vingt-trois lettres autographes de Théodore Rousseau. L'une de ces lettres, datée du 2 février 1851, était adressée à M. Sériyés, notaire à Aurillac, qui légua sa collection de tableaux au musée de la ville. Dans cette lettre, l'amateur auvergnat exprimait son souhait de faire l'acquisition d'un des six tableaux que Théodore Rousseau avait exposés au Salon de 1851. Le peintre lui répondit que le tableau qu'il convoitait ne lui appartenait plus, ainsi que trois autres. Deux étaient encore disponibles, dont un excédait les dimensions souhaitées par l'amateur. Restait "La Hutte des charbonniers" (Paris, coll. part.), commencée en 1848, achevée en 1850, et représentant la hutte de la Roche-Cassée qui s'élevait entre Barbizon et Melun. Dans sa lettre, Rousseau commente ainsi son tableau, qui mesure "quatre pieds ½ y compris le cadre et la composition purement agreste offre un tout autre caractère que celui que vous demandiez...L'abondance plantureuse y est néanmoins et en voici le détail sur le second plan un groupe de vieux chênes abrite une cabane rustique et sur le devant deux vaches boivent à une mare encaissée dans des terrains où se croisent à foison la bruyère, le genêt et l'ajonc. De plus, un griffonnage que je joins à ma lettre vous en donnera à peu près la configuration. Maintenant je vous dis pas : prenez mon ours ? Mais, que je serais flatté de vous voir me continuer votre désir avec toute confiance dans le travail que j'entreprendrais sur les bases de votre prédilection et de la place dont vous pourrez disposer. J'ai toujours répondu par les soins des plus consciencieux à l'estime des amateurs, et solidement établi mes rapports avec eux. Je serais heureux Monsieur que votre nom vint se joindre aux leurs dans mes travaux d'art".
L'affaire ne se fit pas. Aussi, M. Sériyés fit-il l'acquisition de ce dessin, exécuté d'après le tableau dont il montre l'état originel, en 1851. Car l'oeuvre a souffert et, par suite d'une mauvaise conservation ou de dégradations d'une autre nature, voire d'une reprise par Théodore Rousseau lui-même, les vaches qui venaient boire à la mare ont disparu : leur trace reste néanmoins encore visible quand on connaît l'emplacement qu'elles occupaient.
Un dessin, passé à la vente Landolfo-Carcanco les 30 mai et 1er juin 1912 à Paris, est une étude pour ce tableau et peut être rapproché de la feuille de Dijon.

(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976)

Historique : Collection Sériyés ; Collection Pierre et Kathleen Granville

Donation Pierre et Kathleen Granville (entrée au musée en 1976)

Inscriptions / marques :

Bibliographie : © photo François Jay

powered by Mobydoc